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A propos du déboisement des Alpes du Sud

[article]

Année 1933 237 pp. 266-277
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A PROPOS DU DÉBOISEMENT DES ALPES DU SUD

{Premier article)

Depuis près d'un siècle que l'ingénieur Surell, témoin de la situation tragique des populations de l'Embrunais, dénonçait la destruction des bois comme la principale cause des ravages torrentiels et préconisait le repeuplement des montagnes comme le plus sûr remède, la question du déboisement n'a cessé de passionner, à la fois, les forestiers, les botanistes, les géographes, comme une question qui domine non seulement la vie présente, mais tout l'avenir économique des Alpes du Sud.

Paul DEMONTZEY tude sur les travaux de reboisement et de gazonnement des montagnes Paris 1878 249

I.

Les recherches faites de part et d'autre ont abouti à des conclusions contradictoires. Les uns, convaincus que la nudité de certaines vallées a pour cause essentielle, comme le pensait Surell, une exploitation immodérée par des populations insouciantes ou besogneuses, sont prêts à tout tenter pour redonner à la montagne la protection qu'elle a perdue. Ils vont très loin dans leurs affirmations, puisqu'ils n'hésitent pas à déclarer que toutes les parties aujourd'hui découvertes, quelle que soit leur altitude, étaient jadis couvertes de bois. « Les gazons formant aujourd'hui des pelouses continues au-dessus des forêts, dit Demontzey, ne sont que les témoins de l'existence des forêts supérieures qui ont disparu par le fait de l'homme1. »

D'autres, au contraire, attentifs aux difficultés qu'éprouve le service forestier dans son œuvre de reboisement, se fondant, d'autre part, sur les lois du développement des espèces végétales, affirment que la nudité actuelle des Alpes méridionales s'explique uniquement par des conditions naturelles de sol et de climat, que l'homme est impuissant à modifier : les Alpes du Sud ne fournissent aux arbres ni un sol assez profond pour assurer leur croissance, ni une quantité d'eau suffisante pour distribuer les sels alimentaires indispensables à leur développement. Selon eux, partout où la montagne se présente aujourd'hui nue et désolée, on ne l'a jamais vue autrement : les forêts actuelles sont sur l'emplacement de forêts plus anciennes qui se sont renouvelées d'elles-mêmes au cours des siècles ; c'est donc une erreur de rendre les populations responsables d'un état qu'elles n'ont pu créer, c'est, d'autre part, une chimère de vouloir rétablir ce qui n'a pas existé.

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