Elevage - Saint-Jean-des-Ollières, terre de Salers

Elevage - Saint-Jean-des-Ollières, terre de Salers
Joël Vincent et sa compagne Agnès Pescher présentent fièrement Foch élu meilleur raceur 2015 du Puy-de-Dôme
Trouver le cocktail parfait pour élever des bêtes d’exception, le GAEC Vincent-Pescher s’y emploie depuis de nombreuses années à Saint-Jean-des-Ollières.

Au Sud-Ouest du territoire, à une trentaine de kilomètres de Thiers, les prairies sont peuplées de bêtes à cornes au pelage rouge foncé : les Salers. De coutume, c'est dans les pâtures du Cantal, berceau de la race, que ce type de bovins a l'habitude de paître. À Saint-Jean-des-Ollières, il y a des exceptions qui confirment la règle depuis plus de 40 ans.

« Sur l'ancien canton, il y a plus de 1.000 Salers »

Joël Vincent et sa compagne Agnès Pescher ne sont pas les seuls à élever des Salers à Saint-Jean-des-Ollières, mais ils ont été les premiers. Du moins, le père de Joël Vincent l'a été. « En 1971, mon papa a souhaité s'installer à son compte. Avant de trouver la ferme parfaite, il était dans le Cézalier. Il est arrivé à Saint-Jean-des-Ollières avec un petit troupeau de Salers. »

Aujourd'hui, la commune répertorie, selon l'éleveur, plus de 400 vaches. « Sur l'ancien canton, je pense qu'il y a plus de 1.000 Salers. » Cette race rustique peut être élevée avec des moyens simples. « C'est une race moderne qui produit des veaux imposants. » Différentes caractéristiques qui ont fait le succès de la bête dans cette partie du département.

Non seulement Saint-Jean-des-Ollières est devenu, au fil du temps, une terre de Salers, mais c'est également une terre d'exception. Preuve à l'appui avec les bons résultats du GAEC Vincent-Pescher au dernier concours départemental de la race.

« Nous avons emmené 27 bêtes, qui ont concouru dans 17 sections. Nous avons ramené 17 podiums », se réjouit le couple d'éleveurs. Les concours, pour l'exploitation, sont une sorte de vitrine, une façon de faire ses preuves dans un milieu « où les portes sont fermées lorsqu'on débute ».

Parmi les nombreux bovins que possède le GAEC, la star incontestable n'est autre que Foch, un taureau de 6 ans élu meilleur raceur 2015 du Puy-de-Dôme. C'est, entre autres, grâce à lui que les produits de Joël et Agnès sont réputés. « Quinze vaches récompensées au concours départemental sont de sa production, il est exceptionnel. »

Foch, meilleur raceur du Puy-de-Dôme

Ce taureau a été acquis par les éleveurs il y a cinq ans, alors qu'il n'avait que 18 mois, à la station d'évaluation, un outil indispensable dans le monde de la génétique. « Les bêtes sont vendues aux enchères, c'est à celui qui fera l'offre la plus intéressante. Pour Foch, acheté 4.800 €, on l'a emporté à 150 € près. Et pourtant, au départ, on s'était fixé un prix de 4.200 € maximum », se rappelle Joël Vincent. « C'était celui-ci ou rien, Joël était sûr de lui », ajoute, non sans une once de fierté, sa compagne.

Pour Joël Vincent, la réussite est due à la capacité des éleveurs « à choisir un taureau après avoir analysé le défaut de son cheptel. Il faut trouver le mâle améliorateur. »

Sarah Douvizy


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