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Libération
Le récit de la journée de mercredi

«Charlie Hebdo»: après l'attentat, la traque des suspects

Fusillade meurtrière à «Charlie Hebdo»dossier
Les trois hommes soupçonnés de l'attentat contre «Charlie Hebdo», qui a fait douze morts, ont été identifiés. Ils sont âgés de 34, 32 et 18 ans et seraient originaires de Gennevilliers.
par LIBERATION, De nos envoyés spéciaux
publié le 7 janvier 2015 à 11h56
(mis à jour le 7 janvier 2015 à 18h39)

L’essentiel

• L'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo a été visé par des tirs à l'arme lourde, ce mercredi, faisant douze morts dont deux policiers. Parmi les personnes décédées figurent Charb, Cabu, Wolinski, Bernard Maris et Tignous, notamment.

• François Hollande a annoncé une journée de deuil national jeudi.

À suivre sur Libération : le direct de la journée de jeudi

2h18. Le plus jeune des trois hommes recherchés dans l'enquête sur l'attaque de Charlie Hebdo s'est rendu mercredi soir au commissariat de Charleville-Mézières (Ardennes) et a été placé en garde à vue.

2h08. Un appel à témoins avec les photos des deux frères recherchés dans l'enquête sur l'attentat contre CharlieHebdo a été diffusé par la police. Ces personnes, Chérif et Said Kouachi, 32 et 34 ans, sont «susceptibles d'être armées et dangereuses», prévient la préfecture de police de Paris, précisant qu'ils «font l'objet de mandats de recherche». «Toute personne détenant des informations» sur les suspects est invitée à joindre le numéro vert 0805 02 17 17, ajoute-t-elle.

1h40. Les opérations à Reims n'ont abouti à aucune interpellation. D'après une source proche du dossier, ces opérations tenaient plus de «perquisitions et de vérifications» de lieux rattachés aux suspects, que d'une opération visant à des interpellations.

23h17. Une opération de police avec le Raid est en cours à Reims, selon une source policière. L'opération se déroulerait sur trois sites différents. Ou bien, «prévenus par la presse et les réseaux sociaux, ils (les suspects) sont partis», a déclaré un officier du Raid à l'AFP, ou bien «ça va rafaler». Ils appellent les journalistes présents à la «plus grande prudence». Une autre opération aurait lieu actuellement à Charleville-Mézières.

23 heures. Une cérémonie d'hommage et de recueillement aux victimes se déroulera jeudi midi dans la cour d'honneur de l'Assemblée nationale.

22h45. Willem, dessinateur à Charlie Hebdo et à Libération, était dans le train entre Lorient et Paris lorsqu'il a appris la nouvelle. Choqué, il assure qu'il continuera à dessiner.

22h30. François Hollande recevra Nicolas Sarkozy à l'Elysée jeudi à 9h30, indique la présidence. Il recevra ensuite les présidents des deux assemblées, Claude Bartolone (Assemblée nationale) et Gérard Larcher (Sénat), ainsi que les responsables des formations politiques disposant d'un groupe politique au Parlement (PS, PCF, PRG, EELV, UMP, UDI), à 16 heures.

Le chef de l'Etat recevra ensuite, vendredi, les principaux dirigeants des partis politiques ne disposant pas d’un groupe au Parlement, Marine Le Pen (FN), François Bayrou (MoDem) et Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche), a-t-on appris mercedi soir de sources concordantes. Hollande doit également s’entretenir avec deux autres anciens présidents de la République, Jacques Chirac et Valéry Giscard d’Estaing.

22h15. Bernard Cazeneuve, ministre de l'Intérieur, arrive à Libération. «Ils sont formatés pour recommencer. Mon rôle c'est que les Français soient protégés. Lorsque je vois les vidéos sur Internet, il y a suffisamment de sauvagerie et de barbarie pour faire en sorte que l'enquête aille vite et que vous soyez protégés, vous les journalistes comme les policiers en uniforme. J'ai demandé dès ce matin qu'il y ait des moyens supplémentaires pour protéger l'ensemble des organes de presse.»

par liberation

22 heures. Le ministère de l'Intérieur dément l'interpellation des suspects mais de source policière, on confirme leur localisation et leur identification.

21h40. «Je suis en souffrance. Ça me fait du bien d'être ici.» Témoignages recueillis place de la République:

21h30. Les trois suspects ont bien été identifiés. Il s'agit de Saïd K., né en 1980 à Paris, Chérif K., né en 1982 à Paris et Hamyd M., né en 1996. Tous trois sont originaires de Gennevilliers (Hauts-de-Seine). L'annonce de leur interpellation, un temps évoquée, a par la suite été démentie.

21h20. Selon Metronews, les trois suspects ont été identifiés. Il s'agirait de deux frères de 32 et 34 ans, nés à Paris, et d'un jeune homme de 18 ans, dont la nationalité n'est pas connue.

21h10. Des milliers de personnes se sont rassemblées mercredi soir dans plusieurs villes d'Europe, comme Berlin, Bruxelles, Madrid, Viennes ou Londres. A Berlin, ils étaient 500 en fin d'après-midi devant l'ambassade de France. Près de la porte de Brandebourg, dans le centre de la capitale allemande, beaucoup de manifestants sont venus avec des bougies, brandissant des pancartes proclamant «je suis Charlie» ou d'anciennes unes de Charlie Hebdo. Et cette pancarte: «l'Europe unie dans la solidarité».

A Bruxelles, plusieurs centaines de personnes se sont réunies devant le consulat de France et le Parlement européen, où ils brandissaient en silence crayons ou stylos en signe de solidarité. Des bougies, aussi, ont été allumées, sous la pancarte «je suis Charlie» accrochée à une statue. Un peu plus de 200 personnes étaient rassemblées à Liège. A Trafalgar square, en plein cœur de Londres, plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées, visages graves, dont de nombreux Français. Beaucoup avaient apporté avec eux des pancartes «je suis Charlie» ou affichaient le message sur l'écran de leur téléphone portable.

A Madrid, ils étaient plusieurs centaines devant l'ambassade de France, en présence de l'ambassadeur Jérôme Bonnafont. La foule scandait «Liberté d'expression, Liberté d'expression», avant d'entonner la Marseillaise devant un drapeau bleu-blanc-rouge. L'ex-président socialiste José Luis Rodriguez Zapatero, était là, aussi, pour témoigner son soutien. A La Haye, une petite centaine de personnes se sont donné rendez-vous sur le Spui, dans le centre-ville. Certains agitaient des drapeaux français tandis que d'autres entonnaient Quand on a que l'amour, de Jacques Brel. A Stockholm, 70 personnes se sont recueillies devant l'ambassade de France, certains avec des fleurs, d'autres des bougies.

20h57. «Les voyages, séjours et sorties scolaires, à caractère exceptionnel, organisés en région Île-de-France sont, jusqu'à nouvel ordre, suspendus», annonce le ministère de l'Education par voie de communiqué. Même consigne transmise aux maires, en charge d'organiser les activités périscolaires. «Pour l'ensemble du territoire national, la présence d'adultes aux entrées et sorties est mise en place.» Un contrôle visuel devra être fait sur les sacs et «une attention particulière est demandée afin d'éviter tout attroupement aux abords de ces établissements.» Enfin, le ministère demande aux recteurs, en lien avec les préfets, d'identifier les écoles et établissements scolaires sensibles. Une minute de silence sera observée dans toutes les écoles et universités, à midi demain

20h50. Dans un appel à François Hollande aux alentours de 20h30, le président américain Barack Obama a marqué «le plein soutien et la solidarité des Etats-Unis à la France» et insisté «sur l'importance des valeurs communes de démocratie et de liberté d'expression», indique-t-on à l'Elysée.

20h30. «Ces barbares n'auront pas le dernier mot, l'art et la liberté seront plus forts que toutes les intolérances», affirme Cartooning for Peace, réseau international de dessinateurs de presse engagés. «La caricature et la liberté d'expression sont insupportables pour les fanatiques», ajoute le réseau, qui soutient les dessinateurs empêchés d'exercer librement leur métier ou dont la liberté est menacée partout dans le monde. «Ces assassinats ciblés sont une mise en scène visant à instaurer un régime de terreur, à museler journalistes et dessinateurs et par-delà, l'ensemble des citoyens», ajoute le réseau dans un communiqué, illustré par un dessin de Plantu qui figure une main traçant au crayon les mots «De tout cœur avec Charlie Hebdo» en lettres de sang.

20h25. Manuel Valls a appelé le président de l'UMP Nicolas Sarkozy pour le convier, ainsi que son parti, à une «manifestation» qui se tiendra en hommage aux victimes de l'attaque, a-t-on appris auprès de Frédéric Péchenard, directeur général du parti. «Le Premier ministre Manuel Valls a appelé le président Sarkozy. L'idée était d'étudier la participation de l'UMP lors d'une manifestation», a précisé Péchenard, confirmant une information du Parisien. «Le président de l'UMP y est favorable à condition que ce soit digne, recueilli et ferme. Il faut de la fermeté dans la condamnation et dans les propos», a-t-il poursuivi. «Les modalités précises n'ont pas été abordées. Ils vont en reparler», a précisé une autre source dans l'entourage de Sarkozy.

20h25. Quelque 35 000 personnes se sont rassemblées mercredi soir place de la République à Paris, a annoncé la préfecture de police. Il s'agit d'un chiffre définitif, a précisé la préfecture, alors que des milliers de personnes se trouvaient toujours sur la place peu après 20 heures.

20h20. L'ensemble des collectivités locales françaises mettront leur drapeau en berne jeudi, selon un communiqué commun des associations qui les représentent. «Les élus locaux de France [...] sont profondément choqués et indignés par l'attentat dont le siège de Charlie Hebdo a été la cible», écrivent l'Association des maires de France, l'Assemblée des départements de France, l'Association des régions de France, l'Association des communauté urbaines de France, l'Association des maires ruraux de France, l'Association des Maires de grandes villes de France, l'Assemblée des communautés de France et l'Association des petites villes de France.

20 heures. «Aujourd'hui, la France a été touchée en son cœur», déclare François Hollande, annonçant une journée de deuil national jeudi. «Des dessinateurs de grand talent, des chroniqueurs courageux sont morts. Ils avaient marqué par leur insolence des générations de Français. Ce message de liberté, nous continuerons à le defendre en leur nom. Ce lâche attentat a également tué deux policiers chargés de protéger Charlie Hebdo. Ces hommes, cette femme, sont morts pour l'idée qu'ils se faisaient de la France, c'est-à-dire la liberté. Ce sont aujourd'hui nos héros. Demain sera une journée de deuil national. Il y aura à midi un moment de recueillement. Les drapeaux seront en berne trois jours.»

19h58. Une minute de silence va être observée au Palais Garnier avant la représentation du soir, a annoncé l'Opéra national de Paris. «C'est la liberté d'expression, principe fondamental de la République, et notre démocratie qui sont atteintes», souligne l'institution dans un communiqué, en se disant «bouleversée» par cette attaque. «Ce soir, une minute de silence sera observée avant la représentation donnée au Palais Garnier» par le Ballet royal de Suède, ajoute l'Opéra qui, sur son site, a repris le logo «Je suis Charlie».

19h55. Place de la République à Paris, les premiers hommages sont arrivés dès 17 heures. Le reportage de nos journalistes sur place, Sybille Vincendon et Léo Mouren.

19h50. «Charlie» vivra. Retrouvez ici l'éditorial de Laurent Joffrin.

19h45. Le pape François condamne à son tour l'attentat, fait savoir son porte-parole. «Le Saint Père exprime la plus ferme condamnation pour l'horrible attentat qui a endeuillé ce matin la ville de Paris», indique Federico Lombardi dans un communiqué.

19h40. Sur Twitter, le journaliste Laurent de Boissieu rend également hommage aux deux policiers tués dans l'attentat.

19h30. «Buter des dessinateurs au nom d'un mec qui est mort il y a 1 600 ans ? Faut être cinglé.» Eric fait partie du millier de personnes qui se sont réunies à 18 heures devant la préfecture de Perpignan (Pyrénées-Orientales). Dans la cité catalane, l'assistance est grave et recueillie. Les discussions se font à voix basse; on arbore une rose, un vieux numéro de Charlie Hebdo, une pancarte «Je suis Charlie». «Putain, Cabu, il avait plus de sagesse que tous les imams de la terre», poursuit Eric avec émotion. Lire la suite

19h20. Réaction du grand rabbin de France Haïm Korsia, à la sortie des vœux aux autorités religieuses à l'Élysée : «C'était un moment d'intense émotion. Nous avons senti chez le Président de la République tout le poids de la charge. Le gouvernement est déterminé rétablir la confiance. On voit bien à quel point la sécurité des personnes est un enjeu majeur sur le long terme. La mobilisation générale ne doit pas se faire seulement par à coup. Il est nécessaire de lutter en permanence pour la liberté d'expression et la liberté de la presse. J'étais tout à l'heure à Europe 1. Serge July a encouragé à ce que l'on n'abondonne pas Charlie Hebdo mais que l'on lui donne les moyens de continuer à vivre. J'y souscris tout à fait. Cet attentat m'a horrifié quand je pense à la violence et à la froideur des exécutions. Il y a une volonté féroce de briser un consensus national. Nous devons rassembler pour produite plus de fraternité, pour produire plus de respect, construire une vie conforme au rêve qu'incarne la France.»

19h15. Selon les informations du Parisien, les policiers de la Brigade de recherche et d'intervention ont investi dans l'après-midi deux logements, l'un à Pantin (Seine-Saint-Denis), l'autre à Gennevilliers (Hauts-de-Seine), qui auraient pu servir de planques aux auteurs de l'attentat. Personne n'a été interpellé.

19h10. «Vous direz aux médias que c'est Al Qaeda au Yémen.» Selon un témoin cité par 20 Minutes, l'un des auteurs de l'attaque contre Charlie Hebdo aurait prononcé cette phrase alors qu'il s'emparait d'une voiture rue de Meaux (XIXe). Al Qaeda au Yémen, dont le véritable nom est Al Qaeda dans la Péninsule arabique, avait désigné Charb, alias Stéphane Charbonnier, comme cible à abattre dans l'édition de mars 2013 de son magazine de propagande Inspire. La photo du directeur de Charlie Hebdo figurait aux côtés de huit autres, dont celle de l'écrivain Salman Rushdie, du pasteur américain Terry Jones, auteur d'autodafés d'exemplaires du Coran, et du parlementaire néerlandais d'extrême droite Geert Wilders.

19h05. Le Conseil de sécurité des Nations unies adopte une déclaration unanime dénonçant «l'attaque terroriste barbare et lâche» perpétrée contre Charlie Hebdo. Dans le texte, adopté à l'initiative de la France, les 15 pays membres «condamnent fermement cet acte terroriste intolérable ayant pris pour cible des journalistes et un journal».

19 heures. Angela Merkel et David Cameron se sont entretenus au téléphone depuis Londres mercredi avec le président François Hollande pour lui faire part de leur solidarit, signale l'Élysée. David Cameron a exprimé «tous ses regrets face à cette horreur», tandis qu'Angela Merkel, en visite à Londres, a «insisté sur le fait qu'elle voulait joindre personnellement» François Hollande «dans ce moment critique», a-t-on déclaré de même source.

18h50. Plus de 10 000 personnes sont rassemblées mercredi soir place des Terreaux, à Lyon. Brandissant des pancartes portant l'inscription «Je suis Charlie», nombre de participants scandent «Charlie» en tapant des mains, selon l'AFP. On comptait un nombre équivalent de personnes à Toulouse, place du Capitole, qui applaudissaient et scandaient «Charlie», tout en agitant parfois des stylos vers le ciel. Certains arboraient des panneaux «Je suis Charlie», d'autres des numéros de l'hebdomadaire satirique. «Il n'y a pas de mots», disait une pancarte, alors que les élus de droite comme de gauche se tenaient les uns auprès des autres.

18h32. «Plus de 5 000» personnes se sont rassemblées mercredi en fin d'après-midi à Paris en hommage aux victimes de l'attentat contre Charlie Hebdo, selon une source policière citée par l'AFP, précisant que ce chiffre pourrait être revu à la hausse.

18h31. Le journaliste David Thomson, spécialiste des questions liées au jihadisme, signale que des sympathisants et des combattants français de l'organisation terroriste Etat islamique se «réjouissent» de l'attentat. 

18h30. Philippe Lançon, 51 ans, journaliste à Libération et collaborateur de Charlie Hebdo, a été grièvement blessé dans l'attaque. «Le pronostic vital n'est pas engagé mais il est réservé», selon les déclarations des médecins en fin de journée. Philippe se trouvait dans les locaux de l'hebdomadaire quand les tueurs ont attaqué. Il est hospitalisé à Paris.

18h25. Sur Twitter, l'humoriste Kyan Khojandi, de la série Bref, dit son émotion.

18h17. Le procureur de Paris, François Molins, fait savoir que des autopsies seront pratiquées sur les dépouilles des victimes jeudi. Le procureur en appelle également à la «responsabilité des médias». Une nouvelle réunion de crise aura lieu jeudi matin à 8h30 à l'Elysée.

«Charlie», citoyen d'honneur de Paris

18h15. Hidalgo va faire de Charlie Hebdo un «citoyen d'honneur de la ville de Paris».

18 heures.  Les groupes Radio France, Le Monde et France Télévisions annoncent mettre «à disposition de Charlie Hebdo et de ses équipes l'ensemble de leurs moyens humains et matériels» pour que l'hebdomadaire «continue à vivre».

17h50. Le Parti socialiste (PS), le parti communiste (PCF), Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et le Mouvement républicain et citoyen (MRC) appellent à une «marche républicaine» samedi à 15 heures à Paris, en réaction à l'attentat.

17h45. François Hollande s'est rendu à la cellule d'urgence médico-psychologique à l'Hôtel-Dieu.

17h40. Michel Renaud, président fondateur du Rendez-vous du carnet de voyage, à Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), fait partie des 12 victimes, indique le site de France 3 Auvergne. Il était venu rendre des dessins à Cabu, précise le site de La Montagne.

17h38. Près de 500 CRS et gendarmes mobiles sont déployés en renfort à Paris, selon le ministère de l'Intérieur.

17h37. «Il ne faut pas laisser le silence s'installer», a déclaré sur France Inter l'ancien directeur de Charlie Hebdo, Philippe Val. «J'ai perdu tous mes amis. C'étaient des gens très bons, les meilleurs d'entre nous, forcément, comme tous les gens qui font rire, comme tous les gens qui sont pour la liberté [...]Ils ont été assassinés, c'est une boucherie épouvantable. Il ne faut pas laisser le silence s'installer, il faut vraiment nous aider. Il faut qu'on soit groupés contre cette horreur, la terreur ne doit pas empêcher la joie de vivre et la liberté d'expression.»

Stylos levés en guise d'hommage

17h34. Manifestation place de la République, à Paris, en hommage aux victimes de l'attentat.

17h31. Rassemblement à Bordeaux, comme dans plusieurs villes de France.

17h30. Richard Malka, l'avocat de Charlie Hebdo, s'est précipité sur place après la fusillade. «J'ai ressenti ce qu'on ressent quand sa famille est décimée. Ca fait 22 ans que je suis auprès d'eux. J'ai combattu au milieu d'eux, je ne pensais pas qu'on pouvait mourir pour ça en France.»

17h22. La police scientifique effectue des relevés boulevard Richard-Lenoir, à Paris, selon une journaliste de l'AFP.

17h20. La sécurité est renforcée devant le consulat de France à New York.

17h16. Hommage de la rédaction de la RTBF.

17h08. Le dessinateur Joann Sfar publie un hommage sur Instagram.

17 heures.  Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, se dit «consterné» par cette «attaque contre la liberté de la presse».

Jean-Luc Mélenchon, lui, appelle au rassemblement.

16h52. «Le pays doit se dresser d'un seul bloc», estime l'ancien ministre de la Culture, Jack Lang.

16h46. La ministre de la Justice, Christiane Taubira, réagit sur Twitter.

16h45. Le président de l'Assemblée, Claude Bartolone, et les chefs de file de tous les groupes politiques appellent à «l'union nationale» pour «défendre la liberté sous toutes ses formes». Le procureur de Paris tiendra par ailleurs une conférence de presse à 17h45.

16h40. Le rassemblement débute place de la République, selon une journaliste de LCP.

Drapeaux en berne

16h35. Les drapeaux sont mis en berne à l'Elysée, et au Quai d'Orsay.  

Sine : «C'est inhumain»

16h33. «J'ai l'impression d'avoir reçu un immeuble de six étages sur la gueule», réagit le dessinateur Sine. «À mon âge, j'avais déjà eu l'occasion de perdre quelques bons copains, Chaval, Tetsu, André François, Ronald Searle …et d'autres !», écrit-il. «Mais quatre d'un coup, Tignous, Wolinski, Charb, Cabu… assassinés par des fous, des malades... Trop c'est trop, c'est insupportable, c'est abominable… C'est inhumain ! Y a pas de mots pour décrire mon effondrement, ma peine. Je pianote ces quelques mots de ma chambre d'hosto où on essaie de me sortir d'une grande anémie. C'est pas ça qui va arranger les choses !

PS. Toute l’équipe de «Siné Mensuel» est tout aussi effondrée que moi.»

16h25. L'écrivain britannique Salman Rushdie réagit sur Twitter.

16h11. Des rassemblements sont prévus à divers endroits en France.

16h08. Le dessinateur de Charlie Hebdo (et de Libé) Willem réagit à l'attentat. «C'est un journal qui a été décapité, comme en Syrie, en Irak... C'est unique au monde qu'un journal soit tué comme ça.» «Ce ne sont pas que des collègues, ce sont des amis (...) Cabu c'est le caricaturiste le plus doué de sa génération, tout le monde l'imite.»

«Nous sommes tous des Charlie»

16h05. L'ensemble des Société des journalistes des rédactions du Monde, des Echos, de L'Obs, de Télérama, de Rue89, de Radio France, de RFI, de l'Agence France-Presse, de l'agence AEF, du Point, de l'Express et de Libération, condamnent l'acte de terrorisme inqualifiable perpétré ce jour au siège de Charlie Hebdo. «Nous, journalistes, tenons à exprimer notre profonde tristesse, ainsi que notre colère et souhaitons témoigner de notre soutien à nos collègues, aux policiers et à leurs familles touchés par cet effroyable attentat. En les prenant pour cible, les assaillants ont attaqué la liberté et la démocratie. Inlassablement, les journalistes défendront ces valeurs, ce droit inaliénable à la liberté d'expression.»

Nous sommes tous des Charlie.

15h48. Le Premier ministre, Manuel Valls, estime que «la France a été touchée dans son cœur» et que chaque Français est «horrifié». «La seule chose que nous pouvons leur dire (aux Français, ndlr), c'est que nous ferons tout, et c'est ça l'essentiel de la tâche des forces de l'ordre sous l'autorité de la justice, pour appréhender ces individus. C'est la seule tâche, c'est le seul objectif dans les heures qui viennent», déclare le Premier ministre.

15h46. Une caricature du New Yorker circule sur Twitter. Elle n'a pas été réalisée pour l'occasion, mais fait étrangement sens aujourd'hui.

15h38. La Ligue arabe et Al-Azhar, principale autorité de l'islam sunnite, condamnent l'attentat «terroriste».

15h33. Des riverains témoignent. La femme de Luz, caricaturiste de Charlie Hebdo, tente de passer le cordon de sécurité de la police sur le Boulevard Richard-Lenoir, à quelques pas de la rédaction : «Je suis la femme de Luz, il faut absolument que je retrouve mon mari, explose-t-elle, au bord des larmes. Mon mari et moi nous nous sommes réveillés une demi-heure plus tard que prévu. Il est donc arrivé à Charlie après la fusillade. Je sais qu'il va bien, mais je n'ai pas de nouvelles et ça m'angoisse terriblement.»

Une factrice a elle aussi été témoin de l'événement. Sous le choc, elle explique : «J'étais dans le bâtiment attenant à la rédaction de Charlie Hebdo pendant ma tournée. J'ai vu deux hommes en noir, lourdement armés et cagoulés, entrer. Ils nous ont demandé où était l'entrée de Charlie Hebdo car ils ne savaient pas où c'était. Ils ont tiré des coups de feu pour nous impressionner», explique-t-elle, le souffle court.

15h32. Le président américain Barack Obama condamne l'attaque.

15h28. A l'issue de la réunion interministérielle de crise à l'Elysée, où étaient convoqués Jean-Yves Le Drian (Défense), Christiane Taubira (Justice), Laurent Fabius (Affaires étrangères), Fleur Pellerin (Culture et Communication) et les responsables des services de police et de gendarmerie, le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve confirme le bilan provisoire : «Douze personnes disparues, huit blessés dont quatre dans une situation d'urgence absolue». Cazeneuve indique avoir demandé à tous les préfets de «prendre des précautions» dans les lieux sensibles (gares, institutions cultuelles et publiques) et de mobiliser la police et la gendarmerie. Une cellule interministérielle de crise est installée place Beauvau et pilotée par Bernard Cazeneuce pour leur identification et leur arrestation.

15h26. L'Humanité a recueilli le témoignage de la dessinatrice Coco, qui était présente sur les lieux ce matin. Jointe par téléphone, Corinne Rey dite «Coco», raconte: «J'étais allée chercher ma fille à la garderie, en arrivant devant la porte de l'immeuble du journal, deux hommes cagoulés et armés nous ont brutalement menacées. Ils voulaient entrer, monter. J'ai tapé le code. Ils ont tiré sur Wolinski, Cabu… ça a duré cinq minutes… Je m'étais réfugiée sous un bureau… Ils parlaient parfaitement le français… Se revendiquaient d'Al-Qaeda.»

15h22. Réaction de Luc Poignant, du syndicat Unité SGP Police :

15h20. Le dernier dessin de Charb dans Charlie. 

15h17. Bernard Cazeneuve confirme qu'il y a bien «trois criminels».

Numéro vert et appel à témoins

15h16. Les enquêteurs lancent un appel à témoins après l'attentat meurtrier contre l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo qui a fait 12 morts, a annoncé la police judiciaire (PJ) parisienne. Un numéro vert (08 05 02 17 17) a «été mis à disposition» et «activé» afin de recueillir tout témoignage sur cet attentat, indique Richard Atlan, le porte-parole de la direction de la police judiciaire parisienne, dont la brigade criminelle est en charge de l'enquête avec la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).

15h14. L'hommage de Plantu.

15h12. Antonio Fischetti, journaliste à Charlie Hebdo, n'était pas présent dans les locaux ce mercredi. Il raconte à Libération les menaces dont l'hebdomadaire satirique faisait l'objet, la protection policière, les gardes du corps de Charb. «L'idée de pouvoir se faire tuer un jour était là, dans la tête. Mais un carnage de cette ampleur, avec la volonté de tuer tout le monde.... Les miraculés sont ceux qui étaient en retard, comme Luz ou Catherine Meurisse. Ou les absents comme moi, qui étais à un enterrement en province. Nous étions amis, pas juste collègues.»

15h01. Bayrou estime qu'il n'y a qu'«un seul devoir, nous serrer les coudes» et «faire l'union nationale».

15 heures. Selon plusieurs sources, l'économiste Bernard Maris a lui aussi trouvé la mort dans l'attentat. 

Lire son portrait Quand Onc' Bernard faisait sauter la banque

Sarkozy appelle à «l'unité nationale»

14h45. Depuis le siège parisien de l'UMP, Nicolas Sarkozy appelle à «l'unité nationale» et «invite les Français à refuser la tentation de l'amalgame»: «La République doit se rassembler». «Le gouvernement, demande-t-il, doit prendre des mesures contre le terrorisme», initiatives que sa «formation politique soutiendra sans réserves». Le chef de l'UMP condamne «un acte abject qui heurte la conscience humaine» et «une atteinte sauvage à un des principes républicains les plus chers, la liberté d'expression». «Les coupables de cet acte barbare doivent être poursuivis et châtiés sévèrement. La démocratie est attaquée, nous devons la défendre sans faiblesse, continuer à dire ce que nous avons envie de dire, vivre comme nous voulons vivre», demande Nicolas Sarkozy.

14h50. Les associations antiracistes appellent à éviter les amalgames, le président de la Licra Alain Jakubowicz estimant qu'«il va être de plus en plus difficile d'être musulman dans notre pays, et ce n'est pas une bonne nouvelle». «La crainte est grande de voir de nouveau l'islam désigné comme à l'origine de cette monstruosité», a affirmé le président de la Lutte contre le racisme et l'antisémitisme, en faisant part de son «effroi».

14h48. Le hashtag #jesuischarlie, apparu sur Twitter, a été utilisé plus de 45 000 fois en une heure peu avant 14h45.

14h43. Les tireurs circuleraient à bord d'une Clio type E, après avoir abandonné un premier véhicule porte de Pantin, une Citroën noire.

14h39. Le témoignage d'un voisin, gérant d'une papeterie :

14h31. Valls a «activé» la cellule interministérielle de crise.

14h30. Le Premier ministre canadien, Stephen Harper, condamne un «acte terroriste barbare».

14h29. Un journaliste de France 2 diffuse sur Twitter une photo du véhicule abandonné par les tireurs.

14h28. Bruno L. habite au numéro 2 de la rue Appert, à deux pas du siège de Charlie Hebdo situé au numéro 10. A 11h30, il a entendu une salve de coups de feu, une dizaine selon lui. «J'ai pensé à des pétards, je ne me suis pas inquiété». Cinq à six minutes plus tard, une seconde salve, cette fois une vingtaine de coups de feu. Peut-être le moment où les assaillants quittent les lieux et affrontent les policiers. «Je ne savais pas que Charlie Hebdo s'était installé là, précise-t-il. Je comprends maintenant pourquoi un véhicule de CRS était devant les locaux.» A 11h50, un ballet de véhicules de pompiers et de voitures de police envahit le quartier.

14h27. Les vœux du président François Hollande aux autorités religieuses, prévus aujourd'hui à 18 heures, auront bien lieu, selon l'Elysée. Cependant ils se tendront à huis-clos, sans diffusion à la presse du discours de François Hollande aux responsables des cultes.

Wolinski, Tignous, Charb et Cabu décédés

14h21. Une source judiciaire citée par l'AFP indique que les dessinateurs Wolinski et Tignous sont également morts.

14h20. «Les tireurs ont adopté un comportement très militaire, nous a déclaré une source proche de l'enquête, et doivent très certainement se réfugier dans Paris.»

Le témoignage d'un syndicaliste policier

14 heures. Selon une source proche de l'enquête interrogée par Libération, les tireurs sont rentrés chez Charlie Hebdo et se sont faits conduire par la personne de l'accueil vers des journalistes bien précis.

13h50. Selon une source proche de l'enquête interrogée par Libération, Charb, directeur de la publication de Charlie Hebdo, et Cabu sont morts dans l'attentat.

13h49. Le PS appelle à une «marche des Républicains» ce mercredi après-midi à Paris.

13h48. Le rectorat fait savoir que les sorties scolaires et les activités hors des établissements ont été stoppées.

13h43. La rédaction de l'Obs apporte son soutien. 

13h42. La brigade criminelle de la police judiciaire parisienne et la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) ont été chargées de l'enquête. 

13h39. La Maison Blanche condamne l'attaque «dans les termes les plus forts». Le président de la commission européenne Jean-Claude Juncker condamne «un acte intolérable, une barbarie».

13h38. Le président François Hollande «interviendra à 20 heures depuis l'Elysée».

13h37. L'imam de Drancy Hassen Chalghoumi est aussi sur place. «Il faut que la République se montre ferme face aux personnes qui veulent la terreur. Les tireurs ont touché notre liberté et nos valeurs. On peut être en désaccord avec un dessin mais on répond par un dessin, pas par la violence.»

13h35. Une page Facebook de soutien à Charlie a été créée.

13h30. Des policiers sont présents devant les locaux de Libération.

13h28. Des sources policières, citées par l'AFP, citent des témoins, selon lesquels les agresseurs ont crié «Nous avons vengé le prophète».

13h25. Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France, qui s'était rendu au siège de Charlie Hebdo, vient de partir. «La rédaction de Charlie Hebdo a été décimée. Dix journalistes et deux policiers de garde ont été tués. Quatre personnes sont en situation d'urgence absolue. Et une quarantaine de personnes sont très choquées après cette horreur. C'est la liberté de la presse qui a été attaquée, un journal avec du panache et du courage.» Jean-Paul Huchon n'a pas confirmé que les tireurs auraient crié «Allah Ouakhbar».

13h24. Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière à Paris depuis celle dans le RER à la station Saint-Michel, en 1995.

13h22. Emmanuel Quemener, responsable départemental syndical d'Alliance, interrogé rue Richard Lenoir: «Il y a probablement douze morts, dix journalistes et deux policiers. 5 personnes sont très gravement blessées, leur pronostic vital est engagé. Les tireurs ont tiré sur tout ce qu'ils voyaient. En sortant, ils sont tombés sur des policiers qui circulaient en véhicule sérigraphié. Ils ont à nouveau ouvert le feu.» Emmanuel Quemener ne confirme pas la présence de lance-roquette.

L'attaque filmée

13h21. L'attaque de Charlie Hebdo a été filmée par le journaliste Martin Boudot, de l'agence Premières Lignes. On y entend les tireurs crier «Allahou Akbar»

Le bilan passe à douze morts

13h19. Le parquet de Paris annonce que le bilan passe à douze morts.

13h16. Matignon annonce que les organes de presse, grands magasins, lieux de culte et transports sont placés sous «protection renforcée».

13h14. Charb a bien été blessé.

13h10. Selon Rocco Contento, responsable unité SGP police, quand les tireurs sont arrivés, les policiers de faction devant la rédaction de Charlie n'étaient pas présents. L'un des policiers tués avait une trentaine d'années.

13h09. Vingt personnes ont été blessées selon le procureur. 

13h07. Selon les informations d'une proche de la rédaction, jointe par le Monde, Charb, dessinateur et directeur de la publication de Charlie Hebdo, aurait été blessé dans la fusillade. Le dessinateur Riss serait également blessé, mais dans un état moins préoccupant que Charb.

13h06.  Hollande assure que «plusieurs attentats terroristes avaient été déjoués ces dernières semaines».

13h03. Rocco Contento, responsable unité SGP police à Paris précise que neuf journalistes ont été tués, ainsi que deux policiers.

13 heures. Le mercredi matin est le moment de la conférence de rédaction du quotidien. «Evidemment, ce n'est pas un hasard. Le reste du temps, il y a assez peu de monde dans les locaux», précise à Libération un journaliste de Charlie Hebdo, qui n'était pas présent sur les lieux.

12h56. La police technique et scientifique accède au périmètre.

12h55. Le Premier ministre britannique, David Cameron, dénonce l'attaque «révoltante» contre les locaux de Charlie Hebdo.

12h52. Rocco Contento, responsable unité SGP police à Paris, confirme à Libération que trois personnes sont entrées dans le siège de Charlie Hebdo avec des fusils à pompe et des kalachnikov. «Ils ont ouvert le feu sur tout le monde, c'est une véritable boucherie. 5 à dix personnes sont mortes, il y a de nombreux blessés. Certaines personnes présentes dans le journal sont montées se réfugier sur le toit. Les individus sont ensuite sortis, il y a eu une autre fusillade avec les collègues de la police. Un policier du 11e a été grièvement blessé, il va peut-être mourir. Deux autres sont blessés. Les tireurs ont ensuite pris la fuite vers la porte de Pantin en volant la voiture d'un chauffeur.» Pour l'heure, estime-t-il, nous ne sommes pas à l'abri d'une nouvelle attaque, plusieurs lieux sensibles sont sous protection.

Hollande dénonce un «attentat terroriste»

12h49. Hollande : «Les auteurs de ces actes seront pourchassés aussi longtemps que nécessaire», dit le Président sur place, évoquant un «choc» et un «attentat terroriste». «La France est aujourd'hui sous le choc qui est celui d'un attentat terroriste, ça ne fait pas de doute, et par rapport à un journal qui avait été plusieurs fois menacé. Dans ces moments là il faut faire bloc.
Nous sommes dans un moment extrêmement difficile. Nous savions que nous étions menacés». Hollande dénonce «un acte d'une exceptionnelle barbarie», et précise que quatre personnes se trouvent en «situation d'urgence absolue».

12h48. Selon un journaliste de RTL, toutes les rédactions parisiennes vont être protégées. 

12h47. Une journaliste du Monde publie une photo sur Twitter d'un face à face entre les policiers et les tireurs.

Vigipirate relevé

12h43. Le niveau d'alerte Vigipirate a été relevé en Ile-de-France. 

12h41. Hollande est sur place.

12h40. Joint par Libération, Jennifer, travaillant à «Première ligne tv», une agence de presse située juste à côté du siège de Charlie Hebdo, au numéro 10 de la rue Nicolas Appert, raconte qu'un collègue descendu fumer une cigarette sur le trottoir, a entendu «un gros boum comme si on défonçait une porte. Il a vu deux hommes cagoulés avec une kalachnikov dans le loge du gardien de notre immeuble. Il est tout de suite remonté dans son bureau pour appeler la police». «Tous les collègues sont alors montés sur le toit, on a essayé de passer sur le toit de l'immeuble d'à côté car nous avions très peur. Finalement, on est redescendu et on est confiné dans les locaux», raconte-t-elle émue.

12h36. Le bilan s'alourdit et passe à onze morts dont deux policiers.

12h35. Le périmètre est bouclé sur place.

12h34. Selon un témoin rencontré par Libération, qui était dans le bâtiment d'en face, deux hommes encagoulés ont pénétré dans les locaux avant d'en ressortir avec des armes lourdes. Une source policière fait pour sa part état de trois hommes.

12h33. Joint par Libération, un riverain, habitant rue Nicolas Appert, près du siège de Charlie Hebdo a entendu une trentaine de coups de feu entre 11h30 et 11h40.

12h31. Selon une source policière, trois individus de type africain se sont rendus à Charlie hebdo ce matin, à 11h30. Ils ont blessé un policier du 11e, percuté un passant. Ils ont volé un véhicule qu'ils ont abandonnée rue de meaux, dans le 19e arrondissement. Une citroen noir, vitres teintées. A l'intérieur, les policiers ont retrouvé des kalachnikov et des armes lourdes. Les hommes se sont ensuite enfuis. Il y aurait eu dix minutes d'échange de tirs. Les trois hommes seraient encore dans Paris.

12h30. Notre journaliste Willy Le Devin est sur place.

12h26. François Hollande se rend sur place, une réunion ministérielle aura lieu à 14 heures. Outre Manuel Valls, Bernard Cazeneuve (Intérieur), Jean-Yves Le Drian (Défense), Christiane Taubira (Justice), Laurent Fabius (Affaires étrangères) et Fleur Pellerin (Culture et Communication) participeront à cette réunion.

12h25. Sur Twitter, des images d'impacts de balle circulent.

12h24. Selon la préfecture de police, dix personnes ont trouvé la mort.

12h22. Notre journaliste Laure Bretton fournit des informations sur Twitter.  

12h15. Selon une source policière, une personne est morte dans la fusillade.

Midi. Selon des journalistes sur Twitter, le ministre de l'Intérieur et son chef de cabinet se rendent sur place.

11h50.  Selon 20 minutes, qui a contacté un salarié de Charlie Hebdo par téléphone, deux hommes armés et cagoulés ont pénétré dans les locaux parisiens de l'hebdomadaire, ce mercredi, faisant feu, et blessant au moins deux personnes. Le dessinateur Luz fait état de «victimes». Contactée par Libération, la préfecture de police de Paris confirme que des tirs ont bien eu lieu dans le hall d'entrée du journal ce mercredi.

«Vers 11h30, deux hommes armés d’une kalachnikov et d’un lance-roquette, ont fait irruption au siège de Charlie Hebdo dans le XIe arrondissement de Paris. Un échange de feu a eu lieu avec les forces de l’ordre», a expliqué une source proche à l’AFP. En quittant les lieux, les deux agresseurs ont blessé par balle un policier. Ils ont ensuite braqué un automobiliste porte de Pantin et percuté un piéton.
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