L’état d’urgence déclaré

“Le président Hollande a annoncé l’instauration de l’état d’urgence et la fermeture des frontières” sur l’ensemble du territoire français, rapporte The Daily Telegraph. “La France doit être forte face au terrorisme. C’est une horreur. Nous avons mobilisé autant de forces que possible”, a déclaré le président français.

Selon le Washington Post, “Il n’y a pas de revendication à l’heure actuelle mais les attaques sont néanmoins célébrées sur les réseaux sociaux liés aux groupes proches de l’Etat islamique.”

Les faits

Plus de 80 personnes ont été tuées dans une prise d’otage au Bataclan, dans le XIe arrondissement de Paris. Et au moins 39 personnes auraient été tuées dans d’autres attaques menées à Paris et près du Stade de France, à Saint-Denis (93). Le quotidien britannique The Guardian a couvert les événements en direct.

Au moins trois fusillades ont eu lieu dans le centre de Paris, l’une devant le restaurant le Petit Cambodge, rue Bichat, dans le Xe arrondissement, une autre à l’intérieur du Bataclan, boulevard Voltaire dans le XIe, où une prise d’otage a eu lieu, et une troisième, rue de Charonne, également dans le XIe.

Le DailyTelegraph évoque même six attaques vraisemblablement coordonnées. Outre le Stade de France, le Petit Cambodge, la rue de Charonne et le Bataclan, le quotidien britannique parle du Centre Pompidou et du Louvre.

Des explosions ont retenti près du Stade de France, à Saint-Denis, pendant la première mi-temps du match amical France-Allemagne.
“Le président François Hollande, qui était présent, a été évacué en hélicoptère, pour se rendre immédiatement au ministère de l’Intérieur et organiser une cellule de crise”, relate le quotidien espagnol El Pais. “Ces attaques coïncident avec le premier jour de mobilisation policière spéciale organisée pour le Sommet climatique qui se tiendra à Paris du 30 novembre au 11 décembre, signale aussi le journal. Depuis vendredi, la France avait suspendu pour un mois les accords de Schengen, en rétablissant les contrôles au frontières pour un mois. Le ministre espagnol des Affaires Etrangères a exprimé le soutien de l’Espagne à la France et a demandé ‘encore plus de coopération’ internationale contre le terrorisme à tous les niveaux”.

Les événements sont aussi à la une de la BBC, qui fait elle aussi un live. Elle y reprend les tweets du journaliste de Télérama Erwan Desplanques, en contact avec un témoin au Bataclan. Selon lui, “la Syrie a été mentionnée par les assaillants #bataclan. La salle est toujours bouclée. Des amis encore à l’intérieur.”

Le site espagnol Infolibre titre: “Plusieurs attaques simultanées sèment la panique dans les rues de Paris”, avant de préciser que “les spectateurs présents au Stade de France ont été concentrés au milieu du terrain. Le match n’a pas été interrompu pour ne pas provoquer de panique”

Le quotidien américain The New York Times précise quant à lui que “les fusillades ont eu lieu non loin des locaux de Charlie Hebdo” et parle “d’attaques terroristes apparemment coordonnées.”
 

“On aurait dit un feu d’artifice”, témoigne Emilio Macchio dans le Times of India. Cet italien était au Carillon, près d’un restaurant visé, et non loin des anciens locaux de Charlie Hebdo, quand les coups de feu ont retenti. Il n’a pas vu les tireurs, ni les victimes, et s’est enfui.
Par ailleurs, rapporte le quotidien indien, un reporter de l’agence Associated Press présent au stade de France, indique que les deux explosions étaient suffisamment fortes pour être entendue malgré le bruit des supporters. “Ces attaques surviennent alors que la France a renforcé ses mesures de sécurité à l’approche de la conférence sur le climat, qui commence dans deux semaines, de peur d’attaques terroristes et de manifestations violentes”, rapporte le Times of India.

Les réactions internationales

Première réaction internationale de la part de David Cameron, rapporte The Independent : “Je suis choqué par les événements qui frappent Paris ce soir. Nos pensées et nos prières sont avec le peuple français. Nous ferons tout ce que nous pouvons pour l’aider.”

Le président américain Barack Obama a réagi très rapidement : “Nous assistons à une tentative intolérable de terroriser des civils innocents, ce n’est pas seulement une attaque sur Paris, ni contre le peuple de France, mais c’est aussi une attaque contre toute l’humanité et contres ces valeurs universelles que nous partageons.”

“La capitale française secouée par une vague de violence”, titre en Allemagne la Süddeutsche Zeitung. “Le ministre des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier était présent dans le stade de France aux côtés du président Hollande. Steinmeier s’est dit ‘horrifié est bouleversé’, nous a indiqué le ministre: ‘Nous nous tenons aux côtés de la France !’”

La réaction d’Angela Merkel est publiée sur le site de la Frankfurter Allgemeine Zeitung. “Je suis profondément secouée par les informations et les images qui nous parviennent de Paris”, a déclaré la chancelière allemande. Ses pensées seraient “avec les victimes de ces attaques visiblement terroristes, avec leurs familles et avec toutes les personnes qui se trouvent à Paris.” Le gouvernement allemand a indiqué être en contact étroit avec le gouvernement à Paris et a exprimé la compassion et sa solidarité de la part des Allemands.
Mariano Rajoy, le Premier ministre espagnol, a écrit sur le réseau social Twitter : “Traumatisés par les nouvelles qui nous arrivent de Paris. La France sait que le peuple espagnol est à ses côtés”.

Le journal russe Novaïa Gazeta relate que “la Russie étudie ces meurtres inhumains et est prête à apporter toute l’aide dans l’enquête sur ces actes terroristes”, selon le porte-parole du Kremlin. Le président russe Vladimir Poutine exprime sa “profonde tristesse aux Français.”

“L’attentat de Paris déclenche l’alarme dans toute l’Europe”, écrit le site italien La Repubblica. “Particulièrement en Italie, où le Jubilé doit commencer d’ici un mois. Le président du Conseil suit les développements depuis le palais Chigi et a déclaré : ‘l’Italie pleure les victimes et se joint a la douleur de ses frères francais. Frappée en plein coeur, l’Europe saura réagir.’”

Le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, s’est quant à lui  exprimé avant de prendre l’avion pour assister au sommet du G20 en Turquie : “Le Canada est solidaire de la France en ce jour sombre et lui offre toute l’aide possible. Nous continuerons de travailler de près avec la communauté internationale pour aider à prévenir ces actes terribles et insensés”, cite le Globe and Mail.

La Belgique, elle, a rétabli le contrôle aux frontières. “Le Premier ministre a également décidé, avec le ministre de l’Intérieur et la police, d’instaurer le contrôle de la frontière française, des aéroports et du chemin de fer”, reprend Le Soir.