DIPLOMATIEVIDEO. Marche républicaine: L’absence de Barack Obama fait polémique aux Etats-Unis

VIDEO. Marche républicaine: L’absence de Barack Obama fait polémique aux Etats-Unis

DIPLOMATIESeule l’ambassadeur des Etats-Unis en France représentait son pays dans le cortège parisien ce dimanche…
Barack Obama lors d'un discours à Knoxville dans le Tennessee, le 9 janvier 2015
Barack Obama lors d'un discours à Knoxville dans le Tennessee, le 9 janvier 2015 - Mandel Ngan AFP
Audrey Chauvet

Audrey Chauvet

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. Pour les Américains, l’absence de Barack Obama à la marche républicaine de ce dimanche à Paris, en réaction aux attentats commis la semaine dernière, est un faux-pas diplomatique et symbolique. CNN n’a eu de cesse de rappeler, ce dimanche, que le seul représentant des Etats-Unis au rassemblement parisien était l’ambassadeur Jane Hartley.

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Le ministre de la Justice, Eric Holder, venu à Paris pour une réunion contre le terrorisme au ministère de l’Intérieur, n’a pas pris part au défilé. Et ni John Kerry, le secrétaire d’Etat francophile qui avait exprimé son soutien en français dès mercredi , ni Barack Obama n’ont fait le déplacement.

«  Not an excuse in universe can explain why US failed to send to Paris a more visible rep. than Holder. MIAs BHO/Mrs BHO/Kerry/Biden — Aaron David Miller (@aarondmiller2) January 11, 2015 »


«Sans doute pour des raisons de sécurité», spéculaient les manifestants de Washington et les médias américains. Mais la présence de Benjamin Netanyahou et de Mahmoud Abbas présentaient, elles aussi, un haut niveau de risque. Alors, comment expliquer l’absence des deux leaders américains qui ont pourtant exprimé à plusieurs reprises leur entière solidarité avec la France?

«Ceci relève de la chicanerie»

CNN a contacté à plusieurs reprises la Maison Blanche, sans grand succès: «Tous les personnages importants du gouvernement américain ont aidé leurs homologues», «N’oubliez pas les multiples déclarations du président, son appel à François Hollande et les condoléances présentées à l’ambassade de France» ou encore «Il est important de noter que les mesures de sécurité requises pour le président et le vice-président peuvent gêner des événements de la sorte», leur a-t-on répondu.

John Kerry, qui était ce dimanche en visite officielle en Inde, a estimé, en réponse à une question sur son absence dominicale, que «Nous avons partagé, dès le tout début, nos renseignements, nos services et tous nos efforts, et je pense véritablement que ceci relève de la chicanerie.» Il a ajouté que les relations entre la France et les Etats-Unis «ne s'arrêtent pas à une journée ou à un moment particulier, c'est une relation permanente et de longue durée qui est profondément, profondément ancrée dans des valeurs communes, et notamment notre engagement commun en faveur de la liberté d'expression.» John Kerry a également précisé ce lundi qu’il viendrait en France à la fin de la semaine.

Si Barack Obama a passé son dimanche après-midi devant un match de football américain, des milliers d’Américains à Washington, Los Angeles et New York, ont chanté la Marseillaise et scandé «Je suis Charlie». Même George Clooney a prononcé un «Je sou-is Charlie» lors de la cérémonie des Golden Globes. Une pensée qui va droit au cœur des Françaises et des Français.

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