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La SNCF investit dans le projet de train du futur Hyperloop

Après plusieurs marques d’intérêt ces derniers mois, l’entreprise publique a, selon Bfmtv.com, souscrit à la deuxième levée de fonds réalisé par la start-up.

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Le projet imaginé par Elon Musk doit permettre de propulser des capsules transportant une trentaine de passagers d’une ville à l’autre, à la vitesse de 1.100 kilomètres/heure, à l’intérieur d’un tube basse pression.

Par Lionel Steinmann

Publié le 3 mai 2016 à 18:11

La SNCF a semble-t-il décidé de miser sur l’Hyperloop, le projet de train supersonique imaginé par l’entrepreneur star Elon Musk. Selon Bfmtv.com, l’entreprise publique a participé à la deuxième levée de fonds réalisée par Hyperloop technologies, l’une des deux sociétés travaillant à la réalisation du projet. Cette augmentation de capital, d’un montant total de 80 millions de dollars, aurait également été souscrite par les fonds GE ventures et 137 ventures. Sollicitée par « Les Echos », la SNCF s’est bornée à indiquer qu’elle « ne souhaitait faire aucun commentaire sur ce sujet », sans pour autant démentir l’information.

« Un projet à la fois allumé et visionnaire »

Cette discrétion s’explique. Le principe de l’Hyperloop (des capsules transportant une trentaine de passagers, propulsées d’une ville à l’autre à la vitesse de 1.100 kilomètres/heure à l’intérieur d’un tube basse pression) est si futuriste qu’il suscite encore une certaine incrédulité. De surcroît, si les tests avancent, les premières circulations commerciales ne sont pas envisagées avant une dizaine d’années au moins, et il se trouvera sans doute nombre d’élus locaux et d’usagers pour estimer que la SNCF devrait avoir d’ici là d’autres priorités.

Par ailleurs, la SNCF est à la fois le premier client d’Alstom pour les TGV, et l’allié du constructeur lorsqu’il s’agit de les vendre à l’international. Les deux entreprises collaborent par ailleurs à la mise au point du « TGV du futur », prévu à l’horizon 2020. Le constructeur ferroviaire français devrait apprécier modérément la participation du groupe public à un projet industriel destiné à le concurrencer directement à terme .

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« Une technologie de rupture »

Tout cela n’a pas dissuadé la SNCF de se positionner, afin d'être sûre de ne pas rater ce qui pourrait être une révolution copernicienne dans le monde des transports. « Hyperloop est un projet à la fois allumé et visionnaire. Nous le suivons de près », avait d’ailleurs indiqué Guillaume Pepy, le patron du groupe public, à «  l’Obs » en septembre 2015.

Deux mois plus tard, il avait précisé son propos lors d’un colloque à Paris où il partageait la scène avec Brogan Banbrogan , le cofondateur d’Hyperloop Technologies : « Nous nous sommes déjà rencontrés, et nous continuerons de discuter », avait-il expliqué. Nous sommes intéressés par une coopération avec Hyperloop, car c’est une technologie de rupture, comme l'a été le TGV, et nous avons besoin d’appréhender ce qui peut émerger d’ici 10 à 15 ans. » Ces contacts se sont manifestement poursuivis et concrétisés.

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