Deux semaines après le vote historique des citoyens britanniques, le premier ministre démissionnaire, David Cameron, a déclaré vendredi 8 juillet que la Grande-Bretagne garderait toute sa place dans le monde en dépit du Brexit.
Dans le même temps, M. Cameron a proposé son ambassadeur à Paris, Julian King, pour devenir le nouveau commissaire européen de nationalité britannique, après la démission de Jonathan Hill, consécutive au vote sur le Brexit le 23 juin.
Obama met en garde contre des négociations « conflictuelles »
Vendredi, le président américain, Barack Obama, s’est également exprimé sur les remous politiques britanniques, mettant en garde contre « des négociations conflictuelles et prolongées ». Les Etats-Unis s’inquiètent particulièrement des risques qu’une telle incertitude ferait peser sur l’économie mondiale. Le Fonds monétaire international a par ailleurs annoncé vendredi avoir abaissé à 1,4 % (contre 1,6 %) sa prévision de croissance en 2017 de la zone euro.
Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, a rétorqué qu’il appartenait à Londres d’engager ces négociations après le vote sur le Brexit et a assuré que l’Union européenne les aborderait dans un esprit constructif. « Nous devons engager les négociations. Et je ne le (ferai) pas, comment dire, de manière hostile », a déclaré M. Juncker. « Je pense qu’il est de notre intérêt et de l’intérêt de tous que la Grande-Bretagne reste un allié solide de l’OTAN et un partenaire fort », a-t-il ajouté, à l’unisson du président américain.
« Notre alliance transatlantique vit peut-être son moment le plus important depuis la fin de la Guerre froide », a dit le président Obama dans une tribune parue vendredi dans le quotidien Financial Times.
Dans l’attente de l’article 50
Aujourd’hui, l’Union européenne est dans l’attente du déclenchement de l’article 50 du traité de Lisbonne, qui régit le divorce d’un pays de l’Union européenne avec les institutions européennes. Le premier ministre britannique, David Cameron, a démissionné le 23 juin, et il se joue désormais la bataille pour sa succession à la tête du Parti conservateur.
Les deux plus fervents partisans du Brexit, l’ancien maire de Londres Boris Johnson et l’ex-leader du parti d’extrême droite UKIP, Nigel Farage, ont tous deux refusé de monter au créneau et de se porter candidat pour remplacer David Cameron et gérer les procédures de sortie de l’Union européenne.
Voir les contributions
Réutiliser ce contenu