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Un habitat gonflable pour la Lune dès 2022

Dès 2022, les Américains pourraient disposer d’un module gonflable en orbite basse de la Lune. Il servirait d'habitat pour des missions lunaires ou d'entrepôt de stockage pour des voyages vers Mars et au-delà.

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le module B330 en orbite lunaire.

Ce module gonflable devrait être installé en orbite lunaire en 2022.

Bigelow

En 2022, les astronautes américains devraient disposer d’un habitat gonflable en orbite basse de la Lune. Les sociétés privées Bigelow Aerospace et ULA (United Launch Alliance) viennent en effet de s'associer pour proposer ce projet à la Nasa dans le cadre du futur programme d’exploration interplanétaire américain, qui regroupera des acteurs publics et privés. Bigelow Aerospace propose depuis 1999 des modules spatiaux gonflables appelés Beam (Bigelow Expandable Activity Module). Après avoir lancé deux démonstrateurs en 2006 et 2008, un troisième a été installé en avril 2016 sur la station spatiale internationale. Jusque-là, Bigelow faisait la promotion de ses modules pour des utilisations commerciales, touristiques, industrielles ou scientifiques en orbite basse de la Terre. Désormais, c’est “cap sur la Lune” ! 

Le module Beam, installé sur l'ISS depuis avril 2016. © Bigelow

C’est une version améliorée de Beam, le B330, qui est proposé pour ce projet. Il sera fabriqué avec un matériau multicouche de Vectran, un polyester cinq fois plus résistant que l’acier et dix fois plus que l’aluminium, utilisé pour les voiles et déjà choisi pour les rovers martiens de la Nasa. Le module de 17 mètres de long pourra ainsi résister aux débris spatiaux et aux radiations, tout en étant moins cher qu’un module classique et plus facile à mettre en orbite. Une fois gonflé jusqu’à trois fois son volume initial, il fournira un espace de 330 m3, permettant d’accueillir 6 astronautes – par comparaison, l’ISS offre 388 m3 de volume habitable. Le B330 disposera de systèmes de support de vie et de moteurs à réaction, ce qui en fait un véhicule autonome. Il sera également équipé d’un port d’arrimage, d'un port pour les sorties extra-véhiculaires et d’un refuge en cas d’urgence. L’électricité sera fournie par des panneaux solaires.

Le voyage vers la Lune se fera en plusieurs étapes. D’abord, le futur lanceur réutilisable Vulcan 562 d’ULA placera le module en orbite basse terrestre, où il sera gonflé et ses différents systèmes activés. Pendant un an, plusieurs équipages pourront l’occuper, de manière à installer des équipements, effectuer réglages et vérifications. Une fois pleinement opérationnel, deux ACES (Advanced Cryogenic Evolved Stage) seront satellisés à leur tour. L’un servira de ravitailleur pour fournir à l’autre jusqu'à 35 tonnes d’ergols. Le second le propulsera jusqu’à une orbite basse de la Lune. Une fois à poste, le module gonflable pourra servir de base pour des missions lunaires. Ou d’entrepôt de stockage de matériel pour de futures missions martiennes.

 

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