Sauvons le climat

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Sauvons le climat

Cadre
Forme juridique Association loi de 1901
But Lutte contre le changement climatique,Information environnementale, protection de l'environnement
Zone d’influence Pays francophones
Fondation
Fondation 2004
Fondateur Roger Balian, Rémy Carle, Bernard Lerouge et Hervé Nifenecker
Identité
Siège MDA 18 - 15 passage Ramey, 75018 Paris, France
Structure Conseil d'administration, Conseil scientifique, Comité de parrainage, Comité éditorial, Commissions locales d'Information
Président Claude Jeandron
Secrétaire Jean Poitou
Trésorier Eric Martin
Site web http://sauvonsleclimat.org

Sauvons Le Climat (SLC) est une association pro-nucléaire française créée en 2004 par Hervé Nifenecker, Roger Balian, Rémy Carle et Bernard Lerouge.

Elle a pour objet la lutte contre le réchauffement climatique et l'information du public sur les sujets, fondamentaux pour le développement durable, du climat et de l'énergie, grâce à une suppression de l'utilisation d'énergie fossile en France par un maintien de la part du nucléaire dans la production électrique en parallèle à l'utilisation d'énergie renouvelables de type hydroélectrique et chaleur. En l'absence de système efficace et économique de stockage de l'électricité, SLC considère que l'intermittence des productions éoliennes et photovoltaïques ne leur permettra pas de diminuer massivement le recours aux productions fossiles en France, ni, d'ailleurs en Europe[1].

Organisation[modifier | modifier le code]

L'association est composée[Quand ?] de sept associations adhérentes : Association des écologistes pour le nucléaire, Association pour la prévention de la pollution atmosphérique, Association des retraités du Commissariat à l'énergie atomique, Confrontation Europe, Comité des parcs et jardins de France, Mouvement national de lutte pour l'environnement, Société française de l'énergie nucléaire, et plusieurs milliers de personnes sont signataires de son manifeste.

L'association est agréée par l'État en qualité d'association d'éducation populaire.

Son comité de parrainage compte 27 membres dont 3 prix Nobel, 11 membres de l'Académie des sciences, 2 anciens ministres, 3 députés ou anciens députés et James Lovelock, le père de Gaia.

La qualité des publications de l'association est contrôlée par un conseil scientifique de 35 membres, dont trois climatologues associés directement aux travaux du GIEC.

Histoire[modifier | modifier le code]

En 2010, d'après le baromètre de transparence des ONG, réalisé par la Fondation Prometheus, Sauvons le climat obtient une note de transparence de 65% et se classe en 28e position sur 102 ONG évaluées[2].

En 2011, Sauvons le climat publie son scénario énergétique Négatep[3] de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre (GES), qui repose principalement sur la maîtrise de l'énergie et sur le remplacement des énergies fossiles par les sources renouvelables de chaleur et par l'électricité hydraulique et nucléaire, spécificité due à l'historique particulier de la production d'énergie en France.

L'association, représentée par son président Jacques Masurel, participe à la conférence sur la transition énergétique organisée par le gouvernement français les 14-.

Depuis 2008 Sauvons le climat tient son université d'été annuellement dans divers sites en France. Celle de 2017, tenue aux Houches, portait sur l'adaptation au réchauffement climatique et celle de 2018, tenue à Autrans, sur les mobilités propres.

En 2013, l'association élit un nouveau président : Claude Jeandron. Elle dépose une requête au Conseil d'État pour faire modifier la réglementation thermique applicable à la construction neuve (RT 2012), dans laquelle le critère d'émissions de gaz à effets de serre a été négligé.

L'association réalise une étude des scénarios du GIEC (IPCC) et montre que les scénarios susceptibles de limiter la hausse des températures maintiennent un usage important des combustibles fossiles associé à un stockage massif de CO2 atteignant plusieurs dizaines de milliards de tonnes par an. Les experts de Sauvons le climat démontrent qu'un usage important du nucléaire pouvait éviter ce gigantesque stockage de CO2 tout en limitant la hausse de la température moyenne de surface à 1,5 °C. À l'initiative de SLC est créé le groupe international Global Initiative to Save Our Climate. Les travaux[Lesquels ?] des experts de Sauvons le climat et de GISOC, publiées dans des revues internationales à comité de lecture, ont été présentées dans des conférences internationales organisées par l'International Assessment Modelling Consortium à Paris, Pékin, Recife. Sauvons le climat participe aux conférences du GIEC à la conférence de Paris de 2015 sur les changements climatiques, COP22 au Maroc et COP23 à Bonn et ses experts participent désormais[Depuis quand ?] à la rédaction des rapports du GIEC comme auteurs ou comme évaluateurs.

Sauvons le climat a largement contribué à la rédaction d'une étude publiée en 2017 dans la revue « International Journal of Global Energy Issues » sur la capacité du nucléaire à contribuer à la lutte contre le réchauffement climatique. Elle montre qu'un développement accéléré de la production d'électricité nucléaire (20 000 GWe en 2020) utilisant les techniques de la 4e génération, en particulier la surgénération, permettrait de couvrir 60 % de la consommation finale d'énergie et d'éliminer les combustibles fossiles, tout en réduisant fortement les besoins de capture et séquestration de CO2 pendant la période 2020-2100[4][source insuffisante].

Sauvons le climat participe activement au débat public sur la PPE en déposant un cahier d'acteur[5] et ses membres ont déposé plus de 200 contributions, avis ou questions. Elle a organisé un colloque dans les locaux de l'Assemblée Nationale le au cours duquel son cahier d'acteur est présenté. Une table ronde qui a donné la parole aux principaux acteurs du système électrique français a clos le colloque.

Polémiques[modifier | modifier le code]

L'association a plusieurs fois été accusée par des militants écologistes de faire le jeu de l'industrie nucléaire[n 1]. Cette analyse est contestée par Sauvons le climat comme réductrice, car elle néglige les propositions et l'action continue de l'association en faveur de la prise en compte du réchauffement climatique dans les politiques écologiques, notamment au cours de ses universités d'été et la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre dues aux énergies fossiles placée au premier plan de la plaquette de présentation de l'association et du scénario NEGATEP. Le président d'honneur de Sauvons le climat, Hervé Nifenecker, a néanmoins déclaré le  : « Si le réchauffement climatique, soit n'existe pas, soit n'est pas dangereux, quel argument reste-t-il pour défendre le nucléaire dans une Europe presque unifiée énergétiquement (argument de l'indépendance énergétique obsolète) et où l'essentiel de l'électricité est produite par des centrales thermiques ? (...) Se passer du nucléaire en disant que les énergies renouvelables pourront un jour régler leurs problèmes de coût et de stockage, et qu'un jour nous aurons diminué notre consommation énergétique par 4 est tout simplement criminel. »[réf. nécessaire]

En 2012, l'association critique Greenpeace France pour l'avoir, dans le cadre de sa campagne FaceNuke, fichée comme membre du « lobby nucléaire ». Pour Sauvons le climat cette initiative constitue « un danger pour la démocratie. » Et d'ajouter : « Depuis sa création SLC s’oppose à Greenpeace qui est un des freins principaux à la lutte contre le réchauffement climatique ».

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. En 2009 Benjamin Dessus, de l’association Global Chance, a déclaré : « la principale motivation des membres actifs de l’association semble être d’empêcher, en attaquant systématiquement leurs auteurs, toute mise en critique du dogme nucléaire français » (Réponse à Sauvons le nucléaire). De même en 2012 Eva Joly a déclaré : « Sauvons le climat est une association dont le but principal est la défense de la technologie nucléaire. Certains la surnomment "Sauvons le nucléaire" » (Eva Joly répond à Sauvons le climat, sur le site energie.eelv.fr)

Références[modifier | modifier le code]

  1. Europe Électricité : intermittence et foisonnement des énergies renouvelables Techniques de l’ingénieur, le 10 octobre 2014
  2. Baromètre 2010 de transparence des organisations non gouvernementales, Fondation Prometheus
  3. Claude ACKET, Pierre BACHER, Le scénario Négatep. Un scénario de lutte contre le réchauffement climatique, Futuribles, 1er juillet 2011.
  4. How much can nuclear energy do about global warming?, Inderscience.com, International Journal of Global Energy Issues, Vol.40, No 1/2, 2017.
  5. Cahier d'acteur Sauvons Le Climat, ppe.debatpublic.fr.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Quel modèle énergétique pour l'Europe en 2030 ?, Actes de la 4e université d'été, Aubin Éditeur - Association Sauvons Le Climat, 201. (ISBN 9 782361 110178).

Lien externe[modifier | modifier le code]