Swissmetro

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Swissmetro
Ligne de Genève à Saint-Gall et Bâle.
Image illustrative de l’article Swissmetro
Carte de la ligne
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Caractéristiques techniques
Longueur 411 km
Trafic
Propriétaire Swissmetro SA

Swissmetro était un projet de train à sustentation magnétique souterrain de transport national Suisse, utilisant la technologie vactrain. Il a été proposé par Rodolphe Nieth en 1974. Il est abandonné en 2009[1].

Historique[modifier | modifier le code]

Le concept date des années 1970, mais c'est en janvier 1992 que la société anonyme Swissmetro a été créée afin de développer le projet. Après une demande de concession déposée en 1997 auprès de l'Office fédéral des transports pour le tronçon Lausanne - Genève et une étude de faisabilité du tronçon Bâle - Zurich, l'entreprise est arrivée à la conclusion que la réalisation du projet n'était pas envisageable. Depuis 1992, ce sont environ 11 millions de francs suisses qui ont été investis, dont la moitié par la Confédération. Le financement de l'ensemble du tracé était estimé à 25 milliards de francs[2].

La société Swissmetro SA a officiellement été dissoute le [3], et en 2010[4].

Les droits du projet ont été transférés à l'EPFL[4] qui travaille aussi sur le projet hyperloop.

Technologie[modifier | modifier le code]

Il était prévu que le futur métro utilise la sustentation électromagnétique générée par des électroaimants afin d'annuler tout effet de frottement. Une technique permettant de créer un vide d'air aurait permis d'améliorer les effets de l'aérodynamisme afin d'atteindre une vitesse maximale de 500 km/h.

L'École polytechnique fédérale de Lausanne avait en outre effectué quelques tests avec des maquettes numériques qui ont virtuellement atteint des vitesses de 600 km/h.

Réseau[modifier | modifier le code]

À l'origine, un axe est-ouest était prévu pour rallier Genève depuis Saint-Gall ainsi qu'un axe nord-sud qui aurait relié les villes de Bâle et de Bellinzone. Le voyage entre Zurich et Bâle n'aurait duré que 15 minutes.

Une deuxième variante a été proposée en 2005, où l'axe est-ouest (Lausanne, Berne et Zurich) aurait été privilégié, avec une connexion entre Bâle et Zurich. En effet des améliorations sur l'axe nord-sud étaient déjà en cours avec les nouvelles lignes ferroviaires à travers les Alpes (NLFA) et cet axe a été dans un premier temps jugé moins prioritaire.

Avenir du projet[modifier | modifier le code]

Malgré les subventions de la Confédération, les chances de voir aboutir le projet Swissmetro dans le sous-sol du pays sont toujours restées faibles, et ses responsables, peu avant l'abandon de l'entreprise en 2009, avaient commencé des tractations avec la Chine. Le projet suisse était d'autant plus incertain que les autorités lui ont reproché de transformer la Suisse en une gigantesque ville, transformant les actuelles cités en une sorte de quartiers reliés les uns aux autres par un métro.[réf. souhaitée]

Un autre projet était à l'étude. Il s'agissait d'une liaison entre l'aéroport de Genève et celui de Lyon-Saint-Exupéry. Baptisée Eurométro, elle aurait permis de fusionner les deux aéroports (le temps de parcours est évalué à environ quinze minutes) et de répondre à la saturation de l'aéroport de Genève qui ne dispose pas de terrain pour s'agrandir. Le principal frein à ce projet était le coût de construction, si bien qu'il a été difficile de lever des fonds pour le financer.

Depuis 2013, les recherches menées sur le projet américain Hyperloop laissent entrevoir de nouvelles perspectives à une ligne ferroviaire rapide à travers la Suisse, la France centrale, du nord et d'autres pays en Europe voisins. En effet, l'Hyperloop exploiterait des tubes en surface et non des tunnels, permettant ainsi de diviser par quatre le coût global de construction de l'infrastructure. Sa vitesse, qui attendrait plus de 1000km/h, serait en outre plus du double de celle envisagée par Swissmetro[5].

SwissMetro-NG[modifier | modifier le code]

Le groupe d'intérêt SwissMetro-NG a été fondé en 2017 en tant qu'organisation à but non lucratif, dans le but de promouvoir le système de transport tel qu'évalué par le projet initial de Swissmetro. « NG » signifie « nouvelle génération » et se réfère à des solutions techniques nouvellement introduites. Le projet bénéficie actuellement du soutien des milieux universitaires et politiques. La Commission des transports du Département fédéral de l'environnement, des transports, de l'énergie et de la communication a pris en compte la proposition de Swissmetro NG dans la liste des études qui pourraient faire partie des prochaines étapes du Programme de développement stratégique du système de transport public.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « L'EPFL gardera Swissmetro au frigo », sur MicroTech Industry, (consulté le )
  2. « Le projet Swissmetro abandonné faute d'argent », sur RTS Info, (consulté le )
  3. Swissmetro SA en liquidation, Registre du commerce du canton de Berne
  4. a et b Robert Gloy, « Swissmetro: le rêve brisé du train suisse à grande vitesse », largeur.com,‎ (lire en ligne).
  5. « Hyperloop pourrait rebooster Swissmetro », sur Bilan, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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