François de Rugy indique 2035 comme échéance pour les « 50% de nucléaire » dans la production française d'électricité

  • AFP
  • parue le

Le gouvernement travaille à ramener la part du nucléaire dans la production d'électricité à 50% d'ici à 2035, a déclaré dimanche le ministre de la Transition écologique François de Rugy, confirmant un horizon évoqué en septembre par le Premier ministre.

Interrogé lors du Grand rendez-vous Europe 1-CNEWS-Les Echos au sujet de la programmation pluriannuelle de l'énergie (PPE), qui définira la stratégie de la France sur dix ans et doit être publiée avant la fin du mois, M. de Rugy a répondu que 2035 était "l'échéance sur laquelle nous travaillons".

La loi de transition énergétique de 2015 prévoyait que cette part du nucléaire soit ramenée à 50% "à l'horizon 2025". Mais Nicolas Hulot, le prédécesseur de François de Rugy qui a démissionné fin août, avait abandonné cet objectif, jugé irréaliste, sans fixer de nouvelle date précise, mais en évoquant un horizon entre 2030 et 2035.

"On est dans ces échéances-là, on est obligé de faire une opération vérité", a précisé le ministre. "La loi de 2015 faisait référence à une promesse de 2012, et entre 2015 et 2017 il ne s'est pas passé grand-chose. Donc on a perdu du temps, et donc on va refixer le cap".

Actuellement, le nucléaire compte pour plus de 70% de la production d'électricité française, contre une part inférieure à 30% en moyenne en Europe.

Début septembre, le Premier ministre Edouard Philippe avait évoqué simplement "l'horizon 2035", et Matignon avait précisé que l'arbitrage sur la date précise serait tranché dans la PPE.

Quand François de Rugy était candidat à la primaire de la gauche de 2017, il prônait une sortie du nucléaire à l'horizon 2040 et l'objectif de 100% d'électricité d'origine renouvelable en 2050.

"Mais je suis dans un gouvernement, nommé par Emmanuel Macron (...) Son programme c'était 50/50, donc on est dans ce cadre-là", a-t-il dit dimanche. "Notre stratégie n'est pas en train d'étouffer la filière nucléaire française, mais son avenir n'est pas garanti", a-t-il ajouté, avant de mentionner la faillite d'Areva et les incertitudes qui entourent les nouveaux réacteurs EPR, en matière de "fiabilité, sécurité et compétitivité".

Commentaires

FLUCHERE

De Rugy ne sait pas qu'aujourd'hui 18-11-2018 à 19 h 00 nous avons dû solliciter l'hydro-électricité au maximum et importer près de 6 000 MW à la pointe.
Il devrait s'appuyer sur sa Direction Générale du Climat et de l'Energie avant de dire de telles inepties.
Pour calmer la grogne des Français, il suffit de mettre fin au subventionnement de l'éolien et du photovoltaïque qui coûtent 10 Mds d'€ par an.

Charentas

Développons résolument l'éolien et le photovoltaïque pour nous tourner vers la sortie progressive de cet infâme nucléaire. Développons résolument nos industries dans les secteurs des énergies renouvelables et des moyens de stockage. Rattrapons notre retard. Nous avons d'excellents atouts pour le faire (grandes façades maritimes, cours d'eau, vent, soleil, champs...) et nous disposons de solides compétences intellectuelles. En avant, toute !

ONILLON Jean-F…

Bonjour
Dixit FdR: "Notre stratégie n'est pas en train d'étouffer la filière nucléaire française, mais son avenir n'est pas garanti", a-t-il ajouté, avant de mentionner la faillite d'Areva et les incertitudes qui entourent les nouveaux réacteurs EPR, en matière de "fiabilité, sécurité et compétitivité".
Entièrement vrai, mais l'horizon 50/50 est une imbécillité! D'autant plus que nous découvrons aujourd'hui que nous avons pris un retard considérable dans le déploiement des énergies alternatives, par défaut d'investissements mais aussi d'innovation.
Comme nous le rapporte FLUCHERE, nous avons DÉJÀ dû importer 6000 Mw à la pointe (5Hr/8Hr) et débrider au maximum les alternateurs hydroélectriques; et nous n'en sommes pas encore aux températures négatives de Janvier ...
Et il y a des technocrates qui nous poussent à l'achat de véhicules électriques; personne ne leur a encore expliqué que la puissance d'un réacteur nucléaire n'était pas réglable à volonté, c'est un régime contrôlé déterminé une fois pour toute. Au-delà c'est Tchernobyl, en deçà c'est de l'énergie perdue.
Une voiture électrique, de la Zoe à la Tesla c'est de 6Kw à 36Kw de puissance soutirée au réseau pour la recharge, sans même parler de l'augmentation de l'abonnement pour les particuliers, ni des 20€ d'abonnement pour l'accès aux bornes de recharge publiques.
On est en pleine déraison!
Même en limitant les réseaux de recharge aux seules grandes villes, là où l'usage de la voiture électrique est le plus approprié, nous ne pourrons pas fournir l'électricité nécessaire en période hivernale. Le prix de l'électricité importée est indexé sur le marché européen EPEX SPOT, soumis à la règle de l'offre/demande, avec une trajectoire du prix indéterminable à plus de 48Hr en raison du maillage électrique européen et des nœuds actifs (offre/demande) de ce maillage. En pratique cela se résume à nous exposer à des tarifs excessifs par rapport au prix modéré de notre production, et à un impact très négatif sur notre PIB (Produit Intérieur Brut).
In fine cela se résumera à une augmentation considérable des taxes sur l'énergie pour tenter d'équilibrer les comptes ....
Nous sommes pris dans une spirale inflationniste irréversible, amplifiée par le retard des EPR.
Voila où nous en sommes après 30 ans de lobbying électronucléaire, de corruptions internes à ce lobbying (AREVA) et d'incompétence politique dans la gestion énergétique du pays.

Et ce n'est pas la partie congrue actuelle des taxes carburants dédiée à la transition énergétique (19,5%) qui va nous permettre de rattraper ce retard. Surtout que ces taxes n'impactent que les utilisateurs finaux (particuliers et transporteurs), sans concerner les producteurs pétroliers, le transport aérien (le plus pollueur) ni le transport maritime.

Nous ne pourrons pas réduire la production électronucléaire qui constitue l'énergie massique (instantanée) disponible 24/24 pour l'industrie et le transport. Les énergies alternatives ne suffisent qu'aux secteurs immobilier et tertiaire pour ne citer que ceux-ci.
Nous devons trouver d'autres moyens énergétiques pour le transport, autres que l'électrique qui n'est qu'un fantasme de technocrate et développer les réacteurs nucléaires de 4ème génération, à neutrons rapides, non polluants et plus fiables en lieu et place des réacteurs à eau pressurisée de 3ème génération (l'actuelle), et qui ne sont désormais que des dinosaures.
L'EPR est une erreur, la voiture électrique une hérésie et les éoliennes une impasse à terme hormis en zone océanique. Reste les champs électro-solaires, les plus facile et les plus rentables face à l'urgence énergétique immédiate.

Si nous continuons comme nous le faisons, c'est le mur de l'énergie à court terme (2025) qui nous menace, et nous contraindra au rationnement et à la décroissance!

Bazhudec

Si l'électricité décarbonée, est une réalité de production française ce n'est une réalité de consommation.
Hors ce qui important, ce n'est pas tant ce que nous produisons mais ce que nous consommons et nous consommons de l'électricité carbonée européenne. Ça fait 30 ans, il faudrait quand même se réveiller et arrêter d'écouter les bobards des pro-nucléaires M le ministre !

Le mode de calcul a été complexifié à grands renforts d'équations et de clefs de répartitions fumeuses mais c'est de l'enfumage, le calcul RTE est archi faux puisqu'il se contente juste de faire l'écart entre ce qui est rentré et ce qui est sorti, plutôt que de faire l'addition exacte des consommations et de leurs origines.
Hors ce qui est sorti, ce sont nos excédents, que de toute façon nous n'aurions pas consommé. La production de masse centralisée à 100 % sans modulation est une vision "archaïque " incompatible

N'oublions pas que l'objectif est de faire baisser RÉELLEMENT nos GES, hors, aujourd'hui le contenu carbone d'un KWh électrique français est supérieur à celui d'un KWh Gaz Nat. (source Adème).

Demain, compte tenu que les installations ENR de nos voisins s'additionnent et ne se substituent pas, nous allons probablement nous retrouver sur un marché européen en surcapacité avec un contenu carbone qui sera bien loin de notre facteur4 .

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