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Méningite de l’enfant : 1 décès sur 4 aurait pu être évité

Catherine Cordonnier
Par Catherine Cordonnier
Productrice de contenu pour les rubriques médecine, médecines douces, nutrition, minceur.
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25 % des décès et 25 % des séquelles graves liés aux méningites de l'enfant auraient pu être évités avec l'application du calendrier vaccinal.
Vacciner les bébés contre la méningite.

Des chercheurs de l’Inserm et des pédiatres des CHU de Nantes et du Grand-Ouest tirent la sonnette d’alarme concernant les conséquences des infections bactériennes sévères (principalement la méningite) chez l’enfant. Dans une étude publiée dans la revue Paediatric and Perinatal Epidemiology, ces chercheurs montrent sur une période de 5 ans, que 25 % des décès et 25 % des séquelles graves survenus chez des enfants souffrant d’une infection bactérienne sévère auraient pu être évités par la simple application du calendrier vaccinal.

Pour cette étude, les chercheurs ont examiné les dossiers médicaux de tous les enfants âgés de 1 mois à 16 ans, admis en réanimation pédiatrique ou décédés avant leur admission à cause d’une infection bactérienne sévère dans le Grand-Ouest français, entre 2009 et 2014. Les infections ont été considérées comme « théoriquement évitables » lorsque l’enfant n’avait pas été vacciné ou n’avait pas reçu les rappels de vaccination et que les souches bactériennes identifiées dans son organisme étaient ciblées par les vaccins recommandés au moment de la survenue de l’infection.

Seulement 39 % des enfants correctement vaccinés

D’après les résultats de cette étude, le méningocoque et le pneumocoque sont les principales bactéries à l’origine des infections sévères de l’enfant (65 %), responsables de 71 % des décès et de près de la moitié des cas de séquelles graves. Les vaccins anti-pneumocoque et anti-méningocoque C ont été introduits dans le calendrier vaccinal en 2002 et 2009 mais 39 % des enfants seulement étaient correctement vaccinés contre ces bactéries.

Les infections bactériennes sont courantes et sont le plus souvent combattues à l’aide d’antibiotiques. Mais certains enfants ou bébés, plus vulnérables face à certaines infections dites sévères (méningite, purpura fulminans) peuvent souffrir de séquelles graves (paralysie, déficit sensoriel -notamment perte auditive-, hydrocéphalie, épilepsie, amputation) voire décéder. Or, les médecins soulignent que si les vaccins existent, « la défiance croissante des parents vis-à-vis de la vaccination, conduit de plus en plus à l’absence d’une vaccination complète chez certains enfants et les expose à un risque de séquelles graves ou de décès ». Ainsi, la plupart des décès liés au méningocoque C est survenue chez des enfants de plus de 2 ans qui n’avaient pas eu leur rattrapage de vaccin.

Rappelons que la vaccination contre les deux principales bactéries responsables de ces infections sévères est devenue obligatoire pour l’ensemble des enfants nés à partir du 1er janvier 2018 mais que les enfants de 2 ans ne sont pas concernés par cette obligation. « C’est pourquoi il est fondamental de leur appliquer les recommandations actuelles de rattrapage » insistent les chercheurs.

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