[Dioxyde de titane] Les confiseurs signent la trêve
Le syndicat de la confiserie, qui réunit 97% des industriels du secteur, a publié le 19 juin sa nouvelle charte d’engagement. Au menu : des bonbons moins sucrés et sans dioxyde de titane.
Après Lutti, Verquin ou Haribo, ce sont désormais 100% des confiseurs qui s’engagent à se passer de l’additif E171 dans la fabrication de leurs bonbons.
Depuis 2017, ce produit est au cœur d’une polémique après que l’INRA ait démontré les risques cancérigènes de l’exposition aux nanoparticules de dioxyde de titane contenu dans ce colorant. En mai dernier, Brune Poirson, secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Transition écologique, annonçait d'ailleurs le souhait du gouvernement de supprimer l'additif de toutes les recettes.
100% des bonbons sans dioxyde de titane
Utilisé par les confiseurs pour blanchir et intensifier la brillance de leurs bonbons, l’E171 a, déjà, été abandonné par plus de 90% des confiseurs selon leur syndicat. A travers leur nouvelle charte d'engagement, les professionnels du secteur sont décidés à passer à la vitesse supérieure. D'ici à 2020, ils s'engagent à ce que d’ici 100% des industriels n'utilisent plus le produit incriminé et le remplacent par des solutions inoffensives.
Pour cela, ils pourront compter sur un fonds d’aide à la "reformulation des recettes" dont les sommes seront notamment destinées à aider les plus petites entreprises à s’adapter aux nouvelles exigences.
Moins de sucre, plus d'information
Conscients de l'appétit des consommateurs pour des recettes moins sucrées et des problématiques de santé publique qui touchent leur secteur, les confiseurs ont aussi annoncé leur volonté de travailler sur des recettes plus naturelles et d’encourager une consommation responsable des confiseries. "Cette charte montre que nous sommes à l’écoute des consommateurs qui ont de nouveaux goûts et de nouvelles attentes" a expliqué Jean-Philippe André, PDG de Haribo France et Président du syndicat national de la confiserie lors de la présentation du texte.
Enfin, pour répondre aux enjeux de transparence posés par les consommateurs, les confiseurs joueront le jeu de l'étiquetage. Des indications sur la valeur nutritionnelle des produits apparaîtront bientôt sur les paquets, la publicité sur les supports web sera supprimée tout comme l’affichage en zones périscolaires.