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Chronique des matières premières

La Chine demeure très dépendante du charbon

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Pékin va cesser de financer la construction des centrales à charbon à l’étranger. C’est ce qu’a déclaré le président chinois Xi Jinping devant l’Assemblée générale des Nations unies. Une annonce qui est loin de signifier la fin du charbon en Chine, le pays est toujours le premier consommateur et a du mal à se défaire de cette matière fossile très polluante.

L'engagement de Pékin pour la neutralité carbone avant 2060 semble un objectif très difficile à atteindre.
L'engagement de Pékin pour la neutralité carbone avant 2060 semble un objectif très difficile à atteindre. © AP/Olivia Zhang
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Le charbon assure à la Chine la sécurité énergétique. Cette matière fossile est abondante et bon marché pour alimenter la machine industrielle chinoise, qui tourne à plein régime dans un contexte de forte reprise économique. Et pour satisfaire ses besoins énergétiques, l’empire du Milieu a mis en service de nouvelles centrales à charbon et même rouvert des mines fermées.

Une autre raison explique la dépendance au charbon : les énergies propres, comme le solaire ou encore l’éolien, sont essentiellement installées dans l’ouest du pays. Alors que les régions les plus dynamiques économiquement sont à l’est. Problème : la Chine manque de lignes à haute tension pour acheminer l'électricité verte vers ces régions plus gourmandes en énergie. D’importants investissements sont d’ailleurs prévus pour remédier à ce déséquilibre.

Une neutralité carbone difficile à atteindre

Le marché du carbone est en Chine un autre frein pour se défaire du charbon. Lancé en juillet dernier, il fixe des plafonds de pollution pour les entreprises. Mais son prix, considéré très bas, n’incite pas les industriels à réduire les émissions de carbone et à investir dans des technologies innovantes.

L’emploi est un autre facteur qui pousse les autorités chinoises à faire appel au charbon. Les fermetures de mines ont fait perdre leur emploi à près de 2 millions de mineurs sur les 6 millions que compte le secteur, selon une étude de l'Académie chinoise des sciences sociales. Les autorités ne souhaitent donc pas mettre en cause la stabilité sociale au nom de la transition énergétique.

Dans ce contexte, l'engagement de Pékin pour la neutralité carbone avant 2060 semble un objectif très difficile à atteindre.

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