Station d'assainissement de Kerbors : deux ans sans nuage et sans odeur

A Kerbors, la station d'épuration n'est pas tout à fait comme les autres. Son système de phytoépuration permet un traitement naturel, sans odeur.

Jean-François Le Bescond, maire de Kerbors, à la station, devant le lit planté à Kerhuel (©La Presse d’Armor)
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Pour un élu, les mots assainissement et sérénité ne vont pas ensemble.

Ce n’est pas le cas pour le maire de Kerbors, Jean-François Le Bescond, qui a choisi une épuration particulière.

Cela fait maintenant deux ans que la commune est dotée d’une station d’épuration. Cette station chargée de traiter les eaux grises ne ressemble pas du tout aux autres.

Sur les soixante communes de Lannion Trégor Communauté, il n’y a que deux ou trois à disposer de ce type d’installation.

On appelle ce modèle la phytoépuration ou le « lit planté ».

Comment ça marche à Kerbors ?

Les eaux usées de toutes les maisons raccordées arrivent à la station. Là elles sont arrêtées dans leur parcours provisoirement, il y a la phase de « dégrillage », séparation des éléments liquides et des matières, en attente d’un certain niveau.

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Le maire précise :

C’est le principe de la chasse d’eau.

Les roseaux se nourrissent

Lorsque le niveau est atteint, un système type « électro-pompe » se déclenche, la réserve d’eau usée est chassée hors de la réserve et se répand progressivement sur la surface d’épandage, celle-ci est constituée d’un filtre planté de roseaux, on l’appelle aussi un lit planté filtrant.

Les roseaux en question se « nourrissent » de la matière organique, ce sont les bactéries présentes à l’état naturel dans le système racinaire qui la transforme en matière assimilable par les plantes.

En retour, les plantes aquatiques fournissent de l’oxygène aux bactéries, les parties aériennes des roseaux protègent la surface des filtres en été. Il faut les couper deux à trois fois par an.

C’est un projet qui a été bien mené et qui donne une totale satisfaction.

A l’occasion des portes ouvertes à la station, peu de monde est venu découvrir quelque chose de vraiment nouveau dans La Presqu’île.

Selon le maire, 

Dans cette période où la qualité de l’eau est devenue un enjeu important et les mises aux normes draconiennes, les collectivités posent un regard affûté sur le problème.

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