En Afrique le crime a un nom, Vincent Bolloré.

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Vincent Bolloré

Présent sur le noir continent depuis une trentaine d’années, sulfureux homme d’affaires français, Vincent Bolloré, 68 ans d’âge, personnage in-sérieux dont la date de naissance semble une révélation loin d’une simple coïncidence ou d’un hasard de calendrier. Un monsieur plaisanterie, un personnage canular, un homme poisson d’avril pour tout dire. Il naquit en effet un 1er avril.

PDG de la financière de l’ODET, le tout Bolloré; actionnaire majoritaire de Bolloré S.A ; Président du conseil de surveillance de Vivendi et du Groupe Canal Plus ; 9em fortune de France selon le magazine Forbes avec près de 5,2 milliards de dollars US.

Présent dans 127 pays, le Groupe Bolloré emploie 81000 personnes, avec 23 milliards de chiffres d’affaires.

Le sieur Vincent Bolloré prévoirait de prendre sa retraite en 2022 notamment le 17 février, jour du bicentenaire de l’entreprise familiale et passer la main à ses enfants. Sans doute avec le sentiment de successives arnaques accomplies aux prix de centaines de milliers de vies brisées et un continent africain siphonné et saigné à loisir au nom d’une certaine impunité internationale dont il jouit.

Transport, logistique, fret maritime, communication ; Vincent Bolloré est un touche à tout pourvu que la manne financière tombe notamment du ciel africain où il règne en prédateur financier de connivence avec des dictateurs cinq étoiles avides de pouvoir plutôt que du bien-être de leurs concitoyens et du développement du noir continent.

Vincent Bolloré et les magouilles politiques en Afrique

Une hérédité en la matière. Pour la petite histoire, la grand-mère maternelle de Vincent Bolloré a eu un long parcours d’agent secret sous la couverture de la Croix Rouge assurant des échanges avec ses homologues israéliens. Une vie qu’elle a cachée à sa propre famille. Des informations générales qu’on peut lire à loisir sur la famille Bolloré.

Ses malsaines accointances avec des hommes politiques de par le monde et surtout en Afrique ne sont plus à démontrer.

Abidjan, Conakry, Lomé, Douala, pour ne citer que ces villes africaines. Avec au moins 18 terminaux à conteneurs. Une France-Afrique économique plus criminelle et sans état d’âme. Monsieur Bolloré confiait d’ailleurs au journal Le Monde que « les méthodes de son Groupe relèvent plus du commando que de l’armée régulière ».

C’est ainsi que la justice française s’intéresse aux conditions d’obtention de deux terminaux à conteneurs du Groupe Bolloré au Togo et en Guinée-Conakry où il a prospéré ces dernières décennies. Soupçon de corruption d’agent public étranger, complicité d’abus de confiance et complicité de faux. En effet, Bolloré aurait sous évalué le coût des activités de conseil politique de sa filiale Havas pour Faure Gnassingbé et Alpha Condé, respectivement Chefs d’Etats du Togo et de la Guinée.

Cas du Togo

En 2009 peu avant la campagne de la frauduleuse présidentielle de 2010, Vincent Bolloré obtenait par coup de baguette magique un bail de 35 ans sur la gestion du port de Lomé. A croire que le génie togolais est incapable de gérer ce port. Une vraie insulte à l’intelligence des fils et filles de ce pays qui regorge pourtant de talents avec l’expertise nécessaire en matière de manutention et ses domaines affiliés.

En réalité, La pérennité au pouvoir du clan cinquantenaire du Togo passe par Vincent Bolloré derrière qui il faut voir son pays la France. La France de Sarkozy et de Macron et de tous leurs prédécesseurs. Selon toujours le journal Le Monde, « les enquêteurs français sont intrigués par la sous facturation des prestations de la campagne électorale du président togolais. Estimées à 800.000 euros celles-ci auraient pourtant été facturées à seulement 100.000 euros sur instructions données par Vincent Bolloré et Gilles Alix », un de ses collaborateurs de poids.

Année 2020, une décennie après, rebelote dans le maintien au trône du Togo de l’héritier de la dictature.

Grâce à la politique de l’impunité qui tourne à plein régime dans la dictature du duo Vincent Bolloré-Faure Gnassingbé ; le Togo de nouveau en pleine période de cirque électoral avec un groupe Bolloré plus fort que jamais et un Faure Gnassingbé toute honte bue qui rempile pour un 4em illégitime et illégal mandat, avec en contrepartie les richesses du Togo à Bolloré et par ricochet à la France d’Emmanuel Macron et aux multinationales et prédateurs de tous poils qui violent sans scrupule toutes les normes internationales en matière de droit et de justice.

Le cas-Togo est donc emblématiquement révoltant et ahurissant.

Vincent Bolloré y règne en maitre absolu. Tirant les ficelles, plaçant ses pions, lui-même étant le pion de la France, de l’Israël et de tous les loups qui siphonnent les ressources du pays avec en contrepartie ; faire perdurer la monarchie-Togo et porter à bout de bras le monarque du Togo, Faure Gnassingbé dont lui et sa famille totalisent 53 ans de règne sans interruption à la faveur d’élections tronquées grâce à une démocratie maquillée qui arrange l’ensemble de la communauté internationale qui s‘accommode vaille que vaille de cette situation inédite et scandaleuse.

Le Cameroun, l’autre victime de Bolloré, 15 ans durant

Déjà en 2009, un reportage de Benoit Collombat intitulé « Cameroun, l‘empire noir de Vincent Bolloré », relayé par le site mediapart abouti à un procès en diffamation que Bolloré gagne à coups de corruption en mai 2010.

Janvier 2020, fracassantes révélations du très discret site camerounais http ://www.lequatrièmepouvoir.com relayé par http://www.camerounweb. com qui grâce à sa forte audience a déshabillé de nouveau le très controversé et décrié Vincent Bolloré.

Jeudi 26 décembre 2019, le tribunal administratif du Cameroun annule la procédure de Bolloré qui pensait reprendre son règne sans fin sur le port de Douala par des tours de passe-passe, basés sur la haute corruption dans un feuilleton judiciaire qui a duré 10 mois.

En seulement un mois de gestion par une équipe dynamique de camerounais, les recettes grimpent mettant en lumière le vol à ciel ouvert de Vincent Bolloré. 19,5 milliards de détourner et ceci pendant 15 bonnes années.

En seulement un mois de gestion par le génie camerounais, le compteur affiche 22 milliards contre 2,5 milliards pour le tout puissant Bolloré qui ne cesse de vanter pourtant une prétendue expertise de son groupe. Que nenni, si ce n’est une expertise en crimes économiques sans vergogne.

Les peuples d’Afrique ont l’obligation de faire mettre en prison Vincent Bolloré pour crimes contre l’humanité. Mais il est plausible que l’inaction des peuples lui sauve la mise et que Monsieur Bolloré se tire à bon compte, coule des jours heureux et meurt de sa belle mort pendant que va se perpétuer à travers sa progéniture et tous les associés du siphonage éhonté des ressources du continent africain, confirmant la citation d’Etienne François de Lantier : «la punition des crimes est le devoir de dieux ».

Fabbi Kouassi
7 février 2020

Source : 27Avril.com