Après avoir lancé une version au superethanol E85 du Kuga, Ford ouvre la voie à un autre type de carburant non-conventionnel. Il s'agit du diesel HVO, fabriqué à partir d'huiles alimentaires usagées, qui pourra être utilisé par les utilitaires de la marque.

Si le superethanol E85 destiné aux moteurs essence est déjà bien répandu, ce n’est pas le cas du gasoil non-conventionnel. Pas facile d’abreuver son véhicule diesel à partir d’un carburant principalement fabriqué à partir de matières organiques. Ford semble vouloir changer la donne en approuvant l’utilisation d’huiles hydrogénées « HVO » pour son Transit. Après une phase d’essais, l’utilitaire équipé du moteur 2.0 L EcoBlue a montré qu’il pouvait fonctionner avec ce type de carburant sans « aucune modification ».

Selon Ford, l’utilisation du HVO n’implique « pas d’entretien supplémentaire » et le carburant n’a pas besoin d’être davantage développé avant d’être injecté dans le Transit. Le moteur est capable de tourner indifféremment au diesel conventionnel comme au HVO, quelles que soient les proportions. Une caractéristique pratique car ce carburant est très peu répandu actuellement. Seules certaines stations des pays baltes et scandinaves en proposent, parfois mélangé au diesel pétrolier.

Le constructeur assure que le HVO « aide les moteurs diesel à démarrer plus facilement à basse température ». Le liquide contient en effet des « résidus de graisses animales et de l’huile de poisson », dont les propriétés seraient favorables à une combustion par tous temps. Le HVO serait aussi « plus propre que les biodiesels conventionnels » en utilisant de l’hydrogène dans son processus de fabrication. Il pourrait également être stocké plus longtemps. Reste à analyser les émissions à l’échappement en conditions réelles pour confirmer l’intérêt environnemental du HVO. Ford ne communique aucune donnée à ce sujet.