Conférence d’Oslo : intervention de Peter Ridd, spécialiste de la grande barrière de corail

Peter Ridd est, avec Susan Crockford, l’autre scientifique récemment banni de son université pour avoir exprimé un avis politiquement incorrect sur la situation d’une espèce animale emblématique de la soi-disant « crise climatique » : la Grande Barrière de Corail. Après son intervention sur le sujet à la conférence d’Oslo, il a présenté un second exposé sur une autre crise, bien réelle celle-là : la crise de la reproductibilité en science. L’une comme l’autre de ses interventions ont été dévastatrices. Peter est incontestablement de ces scientifiques qu’il vaut mieux avoir avec soi que contre soi. Aujourd’hui, petit résumé de ce qui se passe chez les coraux. En un mot : tout va bien.

La Grande Barrière de Corail, ce joyau de l’Océan, va bien. Tel est, en un mot, le message délivré à Oslo par celui qui en est l’un des meilleurs spécialistes. C’est une bonne nouvelle, mais ce qui l’est moins, c’est que l’alarmisme sur le sujet pourrait avoir un impact dévastateur sur l’économie de toute la région australienne qui se trouve à proximité. Non seulement se focaliser sur ce point détourne de vraies questions environnementales, mais les « solutions » mises en place pour le « résoudre » vont affecter au moins trois secteurs importants de la vie locale : l’extraction minière (bouh les vilains !), l’agriculture (toujours coupables de détruire la planète, ces paysans), mais ausssi le tourisme (qui viendra voir la Grande Barrière de Corail si celle-ci se meurt ?).

Ça ne s’invente pas : l’article-qui-fait-peur sur la Grande Barrière de Corail qui-vit-ses-derniers-jours est une publication de De’ath et al. (en 2009), qui parlait d’un déclin de 15 % entre 1990 et 2005. Deux erreurs majeures de cet article (l’hypothèse fausse que les coraux croissent à vitesse constante indépendamment de leur âge, ainsi que des erreurs de mesure systémiques) ont conduit Ridd et ses collègues à publier en 2011 un graphique rectifié, qui fait disparaître la crosse de hockey mortelle tournée vers le bas au profit d’une évolution bien plus rassurante.

Deux ans plus tard, d’autres auteurs (D’Olivo et al.) ont ainsi quantifié l’évolution des coraux de la Grande Barrière depuis les années 40 : +11 % pour la partie en haute mer, +11 % pour la partie intermédiaire, et -5 % pour la partie la plus proche des côtes. Les deux premières catégories représentant 99 % de l’ensemble, il n’est pas exagéré de dire que, d’une manière générale, la Grande Barrière de corail se porte comme un charme — ce qui n’a pas dissuadé les auteurs de génuflexer consciencieusement auprès des Saintes Écritures Carbocentristes en focalisant leur conclusion sur le 1 % restant…

En réalité, comme l’explique brillamment Peter Ridd, la Grande Barrière de Corail est loin des côtes, rendant les activités côtières de peu d’impact. En février 2019, l’occasion d’évaluer les effets du ire scénario envisageable s’est présentée. Une rivière a débordé, charriant une énorme quantité de boues visibles depuis l’espace, et portées par un vent de nord-ouest orienté en droite ligne vers les coraux. Même là, seulement très peu de boue a réussi à atteindre quelques coraux, qui semblent d’ailleurs n’en avoir pas plus souffert que ça.

En réalité, s’il est des coraux pour lequels il conviendrait d’avoir une certaine attention, ce sont davantage ceux des Caraïbes, qui se trouvent entourées de régions beaucoup plus peuplées et bien plus proches — alors que dans le nord du Queensland, il n’y a pas grand monde.

Peter en avait autant pour les multiples banderolles de craintes régulièrement déployées autour de ce joyau naturel. Polluée, la mer autour des coraux ? Non, d’un bleu merveilleux, et d’une composition qui n’inspire aucune inquiétude. Inquiétant, le blanchissement des coraux ? Non. Non seulement le chiffre de 93 % de blanchissement en 2016 était faux (le vrai pourcentage était 8 %), mais il s’agit par ailleur d’un phénomène naturel, qui se dissipe en quelques années. L’analogie peut-être faite avec un feu de forêt. C’est spectaculaire mais naturel et fréquent, et absolument pas définitif.

Conclusion : la seule évolution qui vaille la peine d’être mentionnée va dans le sens du mieux. La Grande Barrière de Corail est toujours aussi belle !

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