Fukushima : peu d’impact des radiations sur la santé humaine

L’ONU le confirme, l’accident nucléaire de Fukushima n’a fait aucune victime. Pourquoi la presse n’en a-t-elle pas parlé ?

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La centrale de Fukushima après le tsunami (Crédits naturalflow - CC-BY-SA 2.0)

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Fukushima : peu d’impact des radiations sur la santé humaine

Publié le 29 mars 2016
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Par Michel Gay

fukushima - nuclear fallout - author naturalflow - cc by sa 2.0
La centrale de Fukushima après le tsunami (Crédits naturalflow – CC-BY-SA 2.0)

 

Les résultats les plus récents sur l’accident de la centrale de Fukushima-Daiichi du Comité Scientifique des Nations-Unies pour l’Étude des Effets des Rayonnement Ionisants (sigle anglais UNSCEAR1) concluent que :

  1. « Aucun décès, aucune maladie grave ayant un lien avec des radiations n’a été observé parmi les travailleurs et l’ensemble de la population à la suite de l’accident de Fukushima »
  2. « Aucune conséquence perceptible des radiations n’est à prévoir parmi le public exposé ou ses descendants ».

Le document de base est l’Annexe Scientifique du Volume I du Rapport de l’UNSCEAR (300 pages). Il est l’œuvre de plus de 80 experts de 18 pays et a été approuvé par l’Assemblée Générale des Nations Unies fin 2013. Il est disponible en ligne en anglais. Il fut discuté lors de la soixantième session de l’UNSCEAR, tenue à Vienne du 27 au 31 mai 2013 qui a réuni environ 150 spécialistes de 27 pays, en présence d’observateurs d’organisations internationales comme l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et de son Agence Internationale de Recherche sur le Cancer, ainsi que l’Organisation Mondiale de Météorologie(OMM).

Fin 2015, l’Assemblée Générale des Nations Unies a approuvé une résolution dans laquelle elle se félicite de la compétence et de l’impartialité du Comité et a demandé que les résultats de ses travaux soient diffusés dans le public.

Outre les principales conclusions énoncées ci-dessus, le rapport traite en détail des risques possibles. Pour la leucémie et les jeunes enfants, il indique :

Considérant les expositions et les risques, ainsi que l’importance du groupe concerné, aucune augmentation [des cas de leucémie] ne sera susceptible d’être décelée (p.79 §177).

Même conclusion pour les cancers du poumon et ceux de la thyroïde dans la population concernée : leur nombre ne sera pas affecté de façon suffisante pour que l’effet de l’accident apparaisse.

Vingt-trois types de cancers ont été examinés pour parvenir à cette même conclusion : pas d’impact prévisible à attendre de l’accident de Fukushima.

Cela ne signifie pas que des accidents du travail (chutes…) ou des accidents cardiaques ne soient pas survenus pendant l’irruption du tsunami dans la centrale ou durant les travaux ultérieurs mais les quelques décès correspondants n’ont pas de rapport avec le fait que la centrale de Fukushima-Daiichi soit nucléaire.

Malgré des hypothèses de travail pessimistes, les conclusions de l’UNSCEAR sont que « l’accident de Fukushima n’a fait aucune victime, décès ou malade, du fait des radiations émises, et que dans l’avenir, les conséquences de ces mêmes radiations seront trop faibles pour être discernables. »

L’Organisation Mondiale de la Santé, dont des représentants ont contribué au Rapport de l’UNSCEAR, concluait dès début 20132 :

Les résultats présentés suggèrent que les augmentations de cas de maladies humaines attribuables à l’exposition supplémentaire aux rayonnements due à l’accident nucléaire de la centrale de Fukushima sont probablement au-dessous des niveaux détectables.

 

Suivi de l’étude : le White paper de l’UNSCEAR de 2015

 

Le Comité déclare que les conclusions de son Rapport 2013 restent valables et, de plus, qu’elles sont largement confirmées par les nouvelles informations publiées depuis.

En particulier, le taux de détection important de nodules, kystes et cancers de la thyroïde sont le résultat de la multiplication des examens suite à cet accident et de la plus grande finesse de recherche du matériel utilisé, et pas de l’exposition aux radiations suite à l’accident nucléaire (4. § 75, p.19 du « Fukushima White Paper 2015 »).

 

Les informations supplémentaires recueillies depuis le Rapport 2013 du Comité, confirment  donc  l’absence de décès, ou de malades qui auraient pu être causés par les radiations liées à l’accident de Fukushima, ainsi que d’absence probable d’effets discernables dans l’avenir.

 

Des résultats largement ignorés

L’écart est stupéfiant entre les conclusions rassurantes du Comité des Nations Unies sur les conséquences de Fukushima et les descriptions apocalyptiques de cet accident véhiculées par les médias dans le public.

Les conclusions du Comité ont pourtant été rendues publiques. Le Rapport 2013 a fait l’objet d’une présentation à la presse mondiale3 à Vienne le 2 avril 2014. La couverture médiatique qui a suivi a été faible, y compris en France, à l’exception par exemple des Échos qui ouvrirent leurs colonnes à Jean Marc Jancovici.

En 2016, cinq ans après l’accident, la situation n’a pas changé.

Les derniers résultats de l’UNSCEAR (Fukushima White Paper 2015) ont fait l’objet d’un communiqué de presse4 des Nations Unies le 22 octobre 2015, mais il est resté largement ignoré. En particulier, les conclusions sur l’absence d’effets de l’accident nucléaire sur les cancers de la thyroïde n’a pratiquement pas été repris.

Les conclusions l’UNSCEAR, dans son Rapport de 2013, et confirmées en 2015, sont toujours largement ignorées du public.

Le peu d’intérêt médiatique pour les travaux du Comité des Nations Unies, approuvés par l’Assemblée Générale des Nations unies, donne la part belle aux descriptions apocalyptiques des effets des radiations par des antinucléaires dogmatiques.

Faire peur est certainement plus vendeur que de rassurer… ou d’avouer avoir dit des bêtises pendant des années !

Cet article s’appuie largement sur le n°61 de la Lettre Géopolitique de Électricité du 20 mars 2016

  1.  UNSCEAR : United Nations Scientific Committee on the Effects of Atomic Radiation. Le Comité scientifique de l’ONU sur les conséquences des émissions radioactives est un organisme international né en 1955 à la suite de la résolution 913 (X) de l’Assemblée générale des Nations unies et auquel participe 27 États.
  2.  Organisation Mondiale de la Santé-Rapport sur les risques pour la santé de l’accident nucléaire de Fukushima-28 février 2013
  3.  Communiqué de presse des Nations Unies, UNIS/OUS/237
  4.  Press release-UNIS/OUS/309.
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  • Je connais un médecin spécialisée dans le traitement des radiations et EMF’s en Californie (qui a d’ailleurs traité pas mal de gens là-bas après Fukushima) que rien que ce titre ferait bondir……..

    • Je connais un médecin spécialisée dans le traitement des radiations et EMF, qui est tout à fait d’accord avec les résultats de cette étude

    • Moi ça ne me donne pas du tout envie de la connaitre. Les grigris, la pseudo-science, bof.

  • Par contre à combien s’élève la facture du déplacement de dizaines de milliers de personnes ?

  • je me souviens de papier à propos de kamikazes volontaires pour remblaiement qui décédaient quelques semaines plus tard.

  • Peut on faire plus confiance a UNSCEAR qu’au GIEC de la même maison…

  • je ne crois pas une seconde à cet article ;

    • Et qu’est-ce donc qui y chatouille votre sens critique ?

      • Rien. On est dans le domaine de l’émotionnel. Marie ressent que ce n’est pas vrai…

      • MichelO et un_lecteur vous êtes les garants de la désinformation orchestrée ici ?
        Quand l’ONU parle à travers le Giec ils ont torts car cela ne vous plait pas et quand l’ONU s’exprime au travers de l’UNSCEAR, là ils ont raison …
        Je ne crois pas à cette mascarade de réchauffement d’origine anthropique et je défends le nucléaire mais ce n’est pas une raison pour croire tels de jeunes enfants candides n’importe quel article, mal traduit qui plus est ici, parce qu’il va dans votre sens !!
        0% de maladies graves ou décès y compris chez les travailleurs de Tepco, hum hum, quelle naïveté affligeante, vous décrédibilisez votre cause !

    • Marie, il devait paraître le 1er avril… mais le rédac chef s’est planté, il l’a mis en ligne trop tôt !

  • La traduction est un peu olé olé. Ca ressemble à science is settled.

    Ainsi au §176 (et non 177) il est écrit :

    « Considering the exposures and risks, and the size of the exposed group, any increase in childhood leukaemia is not expected to be discernible.  »

    et le traduire par :

    « Considérant les expositions et les risques, ainsi que l’importance du groupe concerné, aucune augmentation [des cas de leucémie] ne sera susceptible d’être décelée »

    Ca ressemble à « science is settled ». Utiliser le conditionnel (serait) au lieu du futur (sera) serait plus fidèle au texte et ferait déjà plus prévision que prédiction.

  • Pas sûr de la total impartialité, mais vous avez raison, il faut quand même contrebalancer la lobotomie actuelle et la démagogie du monde qui se met en place « contre » le nucléaire, avec toutes les exagérations et les dénégations qui sont avancées pour manipuler les foules.

    Car elle est bien en place, la gabegie financières des énergies renouvelables « promues » face au « méchant » nucléaire .
    Ce weekend, le prix moyen du mégawattheure sur les 2 jours est dégringolé à seulement 9,44 € sur le marché Spot. C’est donc à ce prix qu’EDF est contraint de le vendre tandis qu’il l’achète dans le même temps 82 € TOUTE l’électricité produite prioritairement par les éoliennes (tarif d’achat garantie)

    Donc, pour chaque mégawattheure produit, il en donc a coûté 72,56 € aux contribuables, souvent sans qu’il le sache.

    • C’est même souvent proche de 2 Euros… Voire, des fois les producteurs DOIVENT PAYER pour produire. C’est de toute évidence intenable.

    • Toutes vos considérations n’ont pas l’air d’empêcher la population de vouloir quitter le nucléaire ni de se lancer dans le solaire, les pompes à chaleur et l’éolien.

      Areva s’est cassé la figure et le projet EPR tarde ridiculement à venir. De même, il y a un sérieux doute qu’EDF puisse honorer le démantèlement des centrales (dont l’âge de la retraite est retardée de 10 ans sans cure de jouvence) ni la conservation sécurisée des déchets dans les siècles à venir, ce qui reviendra alors à la charge de l’état, donc, des citoyens!

      Je suis les articles et propos « pro-nucléaire » depuis quelques années, sur Contrepoints: message souvent univoque. Alors « Fukushima = 0 victimes »? Permettez-moi de sourire!

      http://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/20150305.OBS3963/4-ans-plus-tard-quel-bilan-a-fukushima.html

      • Toutes ces considérations n’empêchent pas effectivement la population d’être manipulée par quelques uns, au premier rangs desquels est bien placés sciences et avenir (qui usurpe de manière choquante ce premier terme).
        Cause de mortalité ; stress de l’évacuation, pathologies associées à l’évènement et souffrances psychosociologiques. Rien à voir avec les radiations, et les chiffres de l’UNSCEAR au-dessus sont très claire, si on avait laissé les populations librement revenir dans la zone évacuées, on aurait évité ces effets sans aucune conséquence négative autre. Les enfants qui reçoivent 250 mSv en 5 ans dans une école primaire de Ramsar en Iran n’ont aucune conséquence à long terme ( http://ecolo.org/documents/documents_in_english/HBRS-study-Environmental-Health-Studies-Ramsar-2013.pdf ), c’est *nettement* supérieur à ce qu’ils auraient reçu en revenant dans les zones les plus contaminés de Fukushima (il faut savoir qu’une autre étude a montré qu’en pratique la dose réellement reçue par les enfants dans la préfecture de Fukushima est 3 fois inférieure à celle estimés à partir de la dose ambiante, car celle-ci pénètre peu dans les maisons).
        Concernant la partie sur la contamination de la nourriture, il faut aussi savoir que les chiffres sont par rapport aux normes abaissées après l’accident, qui mettent une limite sur les aliments qui est nettement inférieure à celle qu’ils ont naturellement à cause du potassium. Sont désignés comme non consommables des aliments dont seulement 20% de la radioactivité vient du césium, c’est à dire que celui d’à coté lui consommable a le même niveau de radiation, mais ah mais c’est bon, c’est pas le césium, c’est celle naturelle, on ne se pose aucune question, ça passe. En 2015, pratiquement tous les aliments ont des niveaux de césium non mesurables, et plus aucun n’est au dessus de ces normes tout aussi délirantes qu’elles soient.

        • Pas d’accord avec vous: dans le 2ième alinéa, il est écrit qu’aucune mort n’est due à l’explosion de la centrale qui a connu 17 décès dus au tsunami: N’est-ce pas honnête, scientifiquement?

          Pour le reste, il y a, semble-t-il, bien moins de contamination qu’à Tchernobyl (sauf celle qui s’est répandue dans la mer, rapidement diluée, sans doute).

          Quant aux rayons et à la santé, il existe bien quasi partout une « radio-activité »: ce qu’il faut bien comprendre, c’est que l’effet est cumulatif, probablement pour toutes les sources de rayonnements confondus, certains plus « pénétrants » que d’autres: Mais la sommes des ondes électro-magnétiques subies par l’organisme est « incalculable »: il faudrait ajouter à la radioactivité environnementale, surtout géologique, d’autres sources comme les examens radiographiques et par scanner, les rayons gamma, essentiellement, du soleil etc …

          Ce qui m’a surpris, dans l’article de « Sciences et Avenir », c’est que la zone inhabitable (en mars 2013) remonte, sur la carte, à plus de 30 Km de la centrale.

          Je ne suis pas un anti-nucléaire radical. (Alors que l’auteur, @ Michel Gay, est, lui, le chantre du pro-nucléaire exclusif sur Contrepoints!)

          Je regrette évidemment que la « fusion » nucléaire, espoir dont j’ai entendu parler (par des ingénieurs) il y a 35 à 40 ans, n’ait pu voir le jour.

          Je redoute aussi que des centrales classiques voient maintenant prolonger leur survie, non sans investissements importants pour qu’elles restent aux normes: ce « bois de rallonges » ne me parait que trop politique et, peut-être, à courte vue, économiquement.

          Dans la Belgique voisine, plusieurs centrales, dont certaines de technologie française, sont à l’arrêt, entre autres, pour des problèmes de « micro-fissures » dans les cuves; je m’attendais à voir ce problème abordé en France, aussi.

          Eh bien! Pas du tout! Pourquoi?

          On sait aussi le problème de l’alliage inhomogène du couvercle de la cuve de l’EPR (du « Creusot »), facteur de retard supplémentaire.

          Comme je suis maintenant d’un pays qui n’a pas de centrale nucléaire, je vois les autorités s’inquiéter de la « santé » de centrales belge et française, proche de sa frontière: les Allemands comme les Néerlandais ont le même souci et ont aussi dépêché des experts sur place, en Belgique.

          Il reste la question du prix de démantèlement des centrales et de la conservation (en siècles) des déchets des combustibles et des structures des centrales: j’espère que les « Électriciens » ont provisionné suffisamment ce poste pour ne pas « mettre la clé sous la porte », pour ne pas avoir à régler la note.

        • Je voudrais ajouter que je ne comprends pas votre remarque concernant le potassium: votre explication sera la bienvenue!

  • pourrait-on nous préciser de quoi est mort le courageux directeur de la centrale nucléaire quelques mois après l’accident ?Je crois que ce rapport est certainement sincère et plus proche de la vérité que les déclarations apocalyptiques de trop de media mais si la contamination n’est pas comparable à Tchernobyl ,elle est suffisamment grave pour rendre 500 km2 inhabitable .Qui peut sérieusement croire que la radiation n’a fait aucune victime ?

  • « l’accident nucléaire de Fukushima a n’a fait aucune victime. »
    C’est presque exact dans l’esprit de cet article : aucun mort radiologique (en fait, quelques travailleurs malades suite aux radiations).
    Mais c’est factuellement faux : l’accident nucléaire, hors séisme et tsunami, a bien fait quelques milliers de victimes depuis 2011, certes non radiologiques.

    Le rapport cité ne répond pas à la question, les radiations sont-elles dangereuses.
    Le rapport répond à la question : les radiations engendrées par l’accident ont-elle eu ou auront-elles des conséquences directes sur la santé.
    Pour y répondre, le rapport examine les doses reçues par les populations exposées.
    Conclusion 1 : les doses reçues sont faibles. Rappelons que la population a été évacuée des zones les plus contaminées.
    Conclusion 2 : les conséquences sur la santé sont indécelables.

    Dit autrement : les conséquences sur la santé d’une exposition inoffensive sont indécelables.

    Le rapport ne se prononce pas sur les conséquences des radiations sur
    – les déplacements de populations,
    – les sources d’approvisionnement en nourriture
    – la nécessité des travaux de décontamination des zones contaminées,
    etc.

    • Bonjour Slotchec

      Comparez ce qui est comparable, d’un coté 15000 morts dus au tsunami, et vous nous parlez de travaux de décontamination.

      Je ne suis pas un fan du nucléaire, je pense que l’avenir n’est pas dans des politiques étatiques de l’énergie.

      • Merci gillib de m’avoir lu et pour votre remarque.
        Je ne crois pas avoir comparé quoi que ce soit ici. Il me semble même n’avoir apporté que des faits restant dans le thème de l’article : les radiations liées à l’accident de la centrale et leurs conséquences.
        Et si j’ai mentionné le séisme et le tsunami, c’était précisément pour les exclure de mon propos.
        Mais vous avez raison, comparer ce qui n’est pas comparable n’a aucun sens, et c’est stérile au débat, voire trompeur.
        Donc, nous semblons donc tous les deux sur la même ligne. La comparaison entre un aléa géologique et un accident technologique, même provoqué par cet aléa , n’a aucun sens.

        • Nous sommes d’accord. L’accident de Fukshima qui est tjs mis en épingle n’a fait au final aucun mort direct radiologique, et des morts hypothétiques (le stress).
          D’un coté 15000 morts dont on ne parle jamais, d’un autre un accident nucléaire dont on parle abondement.
          Les faits vont à l’encontre de la doxa écologique, la nature est bonne, la technologie toxique.

          • Une dernière fois, les victimes du tsunami n’ont rien à voir avec l’accident de la centrale. (contrairement à la réciproque, certes)
            Quant à en arriver à distinguer les bons morts des mauvais…
            Effarant !
            Et vous me donniez des leçons de comparaison.

            • Ben si il y a des bons morts (nucléaires) et des morts qui ne comptent pas (tsunami), ceux qui vont pas dans le sens de la doxa.
              Je n’ai pas vu grand monde du milieu ecolo s’émouvoir des 15000 morts du tsunami.
              .

              • Si on sépare bien le tsunami dû à un phénomène géologique à la fois peu prévisible et totalement inévitable, jusqu’à présent, il n’en va évidemment pas de même du choix de la localisation d’une centrale nucléaire: est-il étonnant que des écologistes radicaux voient l’Homme comme le pire ennemi de la « NATURE », comme si nous n’en faisions pas intégralement partie, et d’ailleurs soumis à beaucoup de ses lois, jusqu’à présent.

  • L’ONU n’est pas une source crédible, pour plusieurs raisons, la moindre n’étant pas qu’un agence qui promeut l’énergie nucléaire en fait partie. C’est un peu comme si on demandait à EDF ce qu’ils pensent du réchauffement climatique.

    Pour une analyse en détails de ce vieux rapport (il date de 2014 et n’a de données que jusqu’en juillet 2013) par une organisation scientifique indépendante des états (ici: une organisation de médecins opposés à l’arme nucléaire), cf par exemple: http://www.fukushima-disaster.de/fileadmin/user_upload/pdf/english/Akzente_Unscear2014.pdf

    En très résumé: il est beaucoup trop tôt pour se prononcer sur la plupart des points avancés avec certitude par le rapport et, lorsqu’il est possible de faire des estimations, le rapport est au plus bas de la fourchette car fondé sur des études toutes favorables à l’énergie nucléaire.

  • Avez vous des sources fiables sur ce que vous avancez?

    S’il y a eu sur mortalité, c’est dû au phénomène de déplacement des populations concernées.
    La même chose s’est passée à Tchernobyl où les populations locales ont été traitées comme des pestiférées d’où un sentiment d’abandon total, dépression, suicides …
    Les niveaux de radioactivité enclenchant une évacuation de la population étaient de 20 mSv/an à Fukushima. Cette valeur est largement dépassée dans certaine zone sur terre (50 mSv/an dans le Kerala mais c’est « naturel ») sans qu’on ait dû évacuer la population, ni détecté d’ailleurs quelconque problème pour la santé humaine.
    la communauté scientifique a bien du mal à établir un seuil de radioactivité critique.
    Les conclusions de ce rapport tendent à montrer que ces seuils sont peut être trop bas.

    • douar: « La même chose s’est passée à Tchernobyl où les populations locales ont été traitées comme des pestiférées » »

      Non, le communisme russe a fait 20 millions de morts et a laissé une nature dévastée partout ou il est passé.
      Le japon n’a rien à voir avec cela.

    • En épidémiologie, il y a un biais, bien connu, qui fait que les personnes les plus malades ne se rendent pas dans les centres d’examens, ce qui est d’ailleurs parfaitement logique.
      Hors, les statistiques se font, par facilité, dans des centres où la population est convoquée: le pourcentage au premier examen (loin de 100%) n’est plus jamais atteint dans la suite, avec un nombre de « perdus de vue » en augmentation.
      Enfin, nombre de tumeurs malignes ne sont détectables que des années après irradiation: les résultats actuels ne peuvent être dits prédictifs!

      • Mon dieu, pour vous ils meurent comme dans une épidémie de peste et on les enterre secrètement pour les faire disparaitre des statistiques ? Vous n’auriez pas encore plus délirant comme hypothèse ? Les études statistiques fonctionnent par la méthode des case/control pour éviter ce type de biais, on ne convoque pas les gens avec le risque qu’ils ne viennent pas, on dénombre tous ceux qui ont été atteint d’un cancer puis soignés. Dans les études de population qui ressemblent vaguement à ce que vous décrivez, on fait très attention justement à ne pas avoir de biais à cause de gens qui sortiraient de l’étude, et on fait le maximum pour limiter cela, que si ça arrive, ce soit juste ceux qui déménagent loin, et pas sans savoir leur état de santé.

        • Je ne dis rien de pareil! Je dis qu’il est encore trop tôt pour pouvoir dire que la fréquence de cancer, en rapport avec cette cause, a été modifiée ou pas.

          Cette notion d’apparition retardée de certains cancers est, en soi, un biais possible qui ne pourra être évalué que dans des années.
          Je ne dis pas que les « experts » veulent maquiller les statistiques mais bien que l’épidémiologie n’est jamais facile et que les biais y sont nombreux, dont celui que je décris.

          Ainsi, dans votre phrase: « … on dénombre tous ceux qui ont été atteint d’un cancer puis soignés », il y a déjà une différence de nombre entre les malades et ceux qui se font soigner (à la même adresse, par les mêmes médecins, dans la même région …) puis une différence entre ceux qui sont décédés de leur cancer ou d’une autre cause.

          Enfin, le problème des études, c’est éthiquement qu’il ne peut y avoir de coercition sur les « sujets » de l’étude qui peuvent interrompre leur participation quand ils le souhaitent, sans justification: en cela, la médecine est encore une profession libérale! (Pour la relation avec l’administration, ce n’est clairement plus le cas!).

  • C’était à Florent Belon que je répondais

  • Malheureusement, les 12 experts autoproclamés qui me précèdent ici auront plus de visibilité que les 80 qui ont contribué au travaux (dès lors que les principaux médias ne font pas leur métier). Quant aux adeptes de la théorie du complot qu’ils m’expliquent pourquoi celui-ci est si mal vendu !

  • oui, et même que la police politique enterrait les cadavres de nuit, ceux qui étaient à l’agonie étaient jetés vivans dans la gueule de Godzilla

  • bah fukushima ça va etre le bordel de démêler les effets éventuels de la radioactivité, quand on vu les images des vagues transportant tout un tas de cochonneries??bon courage aux épidémiologistes..

  • Nous sommes noyés sous un flot de préjugés (rares sont les semaines où je ne doit pas remettre en cause mes certitudes) . Alors gardons-nous de véhiculer des idées toute faites. Ainsi, pour rester sur ce thème du nucléaire, savez-vous :
    – qu’aucune autorité française n’a jamais déclaré que « le nuage de Tchernobyl s’est arrêté à la frontière » ? (à part la présentatrice météo d’Antenne 2)
    – que les fameux « liquidateurs » de Tchernobyl n’ont pas été « décimés » par les radiations ? Au point que les études épidémiologiques sont dans l’incapacité de valider un fléchissement de leur espérance de vie.
    – que tous les organismes vivants sont naturellement radioactifs ? (un homme adulte « rayonne » 8000 fois par seconde)

  • Les antinucléaires essayent de terroriser la population mondiale à propos des centrales nucléaires. Ils rendent malades de peur d’innombrables personnes et en font mourir prématurément par milliers, comme au Japon où il n’y a qu’1 personne atteinte de cancer à cause des accidents de Fukushima suite au tsunami meurtrier de 2011, mais déjà 2000 morts à cause des mesures oppressives souvent mortelles d’autorités terrorisées par la propagande des antinucléaires et le stress de la population terrorisées par les mêmes .

  • Et combien de morts en Allemagne occasionnées par les centrales à charbon ? 2000, 3000 et peut-être plus par an selon le Spiegel.http://www.sfen.org/fr/le-blog-des-energies/Pollution%20fran%C3%A7aise%20et%20lignite%20allemand Personne ne s’en émeut.

  • Effectivement: mais il n’y a aucun chiffre.
    La radioactivité est « très élevée », mais de combien, mystère.
    Simplement des spéculations dans le feu de l’action.
    Nous sommes en 2016 et j’imagine que ces « kamikazes » sont suivis de près.

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Nicolas Tenzer est enseignant à Sciences Po Paris, non resident senior fellow au Center for European Policy Analysis (CEPA) et blogueur de politique internationale sur Tenzer Strategics. Son dernier livre Notre guerre. Le crime et l’oubli : pour une pensée stratégique, vient de sortir aux Éditions de l’Observatoire. Ce grand entretien a été publié pour la première fois dans nos colonnes le 29 janvier dernier. Nous le republions pour donner une lumière nouvelles aux déclarations du président Macron, lequel n’a « pas exclu » l’envoi de troupes ... Poursuivre la lecture

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