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Pourquoi le nucléaire va s’inviter dans la campagne présidentielle de 2022

La gauche et la majorité macroniste semblent divisées sur la construction rapide de nouveaux EPR, tandis que la droite et l’extrême droite accentuent leur soutien à la filière.

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Publié le 15 avril 2021 à 15h30, modifié le 15 avril 2021 à 19h58

Temps de Lecture 6 min.

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Emmanuel Macron, en visite à l'usine du chaudiériste nucléaire Framatome du Creusot (Saône-et-Loire), le 8 décembre 2020.

En pleine période de pandémie et de crise économique, débattre sur l’équilibre du système électrique français en 2050 pourrait sembler décalé. Et pourtant : le lobbying et les batailles en coulisses sont bel et bien lancés, à grande vitesse. Dans la filière nucléaire, on scrute comme le lait sur le feu les attitudes et les inflexions des candidats déjà déclarés ou potentiels à la présidentielle de 2022.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Le long plaidoyer pro-nucléaire d’Emmanuel Macron

Le nucléaire français fait face à un défi existentiel : il s’agit de décider si la France se lance dans la construction de nouveaux réacteurs nucléaires de type EPR (réacteur à eau pressurisée européen) – comme celui en chantier depuis 2007 à Flamanville – ou si, au contraire, elle décide de ne plus investir et d’organiser une sortie du nucléaire à moyen terme. Le parc actuel de 56 réacteurs ne sera pas éternel, et plusieurs devront cesser de fonctionner en cascade à partir de 2040. Dès lors, la décision de lancer ou pas de nouveaux chantiers – qui peuvent durer entre dix et quinze ans – doit être prise rapidement et incombera au prochain président de la République.

Emmanuel Macron a reporté cette décision à l’après-2022, la renvoyant au moment où les travaux de l’EPR de Flamanville seront terminés – au mieux en 2023. Depuis son élection en 2017, le chef de l’Etat entretient un « en même temps » parfois confus sur le sujet énergétique. M. Macron est historiquement un partisan de l’énergie nucléaire. Il l’a rappelé en décembre 2020, en visitant la forge du Creusot en Saône-et-Loire, qui fabrique notamment des cuves de réacteurs. « Notre avenir énergétique et écologique passe par le nucléaire », avait-il expliqué sans pour autant annoncer de décision sur la construction de nouveaux réacteurs.

Ambiguïtés de la majorité

Pour autant, depuis le début du quinquennat, trois des quatre ministres qui se sont succédé à la transition écologique, dont dépend le domaine de l’énergie, étaient critiques envers le nucléaire : Nicolas Hulot, François de Rugy et l’actuelle ministre Barbara Pompili. Elisabeth Borne était également sceptique quant à la nécessité de construire de nouveaux EPR. Et Emmanuel Macron a mis en œuvre la promesse de François Hollande de fermer la centrale de Fessenheim (Bas-Rhin).

Entretien avec le physicien Bernard Laponche : Article réservé à nos abonnés « L’état du parc nucléaire français est préoccupant »

Une passe d’armes a illustré les ambiguïtés de la majorité. François Bayrou, allié du président de la République et haut-commissaire au Plan, a livré dans un document lapidaire fin mars un plaidoyer très favorable au nucléaire. « Il faut construire d’autres réacteurs, il n’y a pas d’autre solution », plaide le patron du MoDem.

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