Dépression, idées suicidaires... quand le confinement fait craquer les plus jeunes

Nous avons pu accéder à l’unité psychiatrique de l’hôpital nord-parisien Robert-Debré où il y a deux fois plus d’hospitalisations pour idées suicidaires. Nous y avons rencontré des enfants, des ados, et des médecins qui leur viennent en aide.

 Marvin*, 15 ans, est devenu au fil du confinement «renfermé, taciturne, jusqu’à ne plus vouloir s’habiller, se laver» et avoir des pensées suicidaires.
Marvin*, 15 ans, est devenu au fil du confinement «renfermé, taciturne, jusqu’à ne plus vouloir s’habiller, se laver» et avoir des pensées suicidaires. LP/Arnaud Journois

    On n'entend rien dans les couloirs. Ni le souffle mécanique d'un respirateur, ni les alarmes habituelles d'un service de réanimation. Ici, dans l'unité de psychiatrie de Robert-Debré, à Paris (XIX e ), l'un des plus grands hôpitaux pour enfants et adolescents de France, les malades n'ont pas le Covid. Et pourtant, certains sont entre la vie et la mort, anéantis par un confinement sans fin. Plus de rêve, ni de sens, ils en sont là, face au vide et l'ennui.

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