La transmission du Covid-19 arrive de deux façons. Soit via les personnes infectées qui ne présentent pas encore de symptômes, soit via les personnes asymptomatiques, qui portent le virus sans qu'elles n'éprouvent de symptômes. Difficile d'évaluer le nombre de personnes porteuses de la maladie chez qui des symptômes n'apparaissent jamais. Il faudrait, pour cela, réussir à tester massivement la population. "Toutefois, le contact tracing dans les cercles familiaux montre que même les personnes sans symptômes dispersent le virus autour d'elles et contaminent leur entourage", explique une étude publiée dans le Journal of the american medical association (JAMA).
Les auteurs de l'étude ont essayé de chiffrer la proportion de contaminations au SARS-CoV-2, le virus responsable du Covid-19, dues à des personnes asymptomatiques. Pour cela, ils ont utilisé une méta-analyse de huit études réalisées en Chine, avec une période d'incubation médiane de 5 jours et 95% de personnes symptomatiques, développant des symptômes le 12e jour après la contamination. Résultat, "au moins 50% des transmissions" au Covid-19, seraient dues à des personnes asymptomatiques selon l'équipe de chercheurs. Sous la dénomination d'"asymptomatiques", l'étude prend en compte aussi bien les personnes présymptomatiques que celles qui ne développent jamais de symptômes.
Inclure les asymptomatiques dans les mesures
Un chiffre important pour décider des mesures à prendre contre la transmission du virus dans la population. "Par exemple, si le taux de reproduction (R) avec certains paramètres est de 2.0, alors il faut au moins une baisse de 50% des transmissions pour arriver en dessous de 1.0. Etant donné que dans certaines conditions, R est probablement plus élevé que 2 et que plus de la moitié des transmissions proviennent de personnes asymptomatiques, alors des mesures de contrôle doivent être prises pour minimiser le risque causé par les personnes asymptomatiques."
La transmission du Covid-19 arrive de deux façons. Soit via les personnes infectées qui ne présentent pas encore de symptômes, soit via les personnes asymptomatiques, qui portent le virus sans qu'elles n'éprouvent de symptômes. Difficile d'évaluer le nombre de personnes porteuses de la maladie chez qui des symptômes n'apparaissent jamais. Il faudrait, pour cela, réussir à tester massivement la population. "Toutefois, le contact tracing dans les cercles familiaux montre que même les personnes sans symptômes dispersent le virus autour d'elles et contaminent leur entourage", explique une étude publiée dans le Journal of the american medical association (JAMA).
Les auteurs de l'étude ont essayé de chiffrer la proportion de contaminations au SARS-CoV-2, le virus responsable du Covid-19, dues à des personnes asymptomatiques. Pour cela, ils ont utilisé une méta-analyse de huit études réalisées en Chine, avec une période d'incubation médiane de 5 jours et 95% de personnes symptomatiques, développant des symptômes le 12e jour après la contamination. Résultat, "au moins 50% des transmissions" au Covid-19, seraient dues à des personnes asymptomatiques selon l'équipe de chercheurs. Sous la dénomination d'"asymptomatiques", l'étude prend en compte aussi bien les personnes présymptomatiques que celles qui ne développent jamais de symptômes.
Inclure les asymptomatiques dans les mesures
Un chiffre important pour décider des mesures à prendre contre la transmission du virus dans la population. "Par exemple, si le taux de reproduction (R) avec certains paramètres est de 2.0, alors il faut au moins une baisse de 50% des transmissions pour arriver en dessous de 1.0. Etant donné que dans certaines conditions, R est probablement plus élevé que 2 et que plus de la moitié des transmissions proviennent de personnes asymptomatiques, alors des mesures de contrôle doivent être prises pour minimiser le risque causé par les personnes asymptomatiques." Les chercheurs insistent sur l'importance de prendre des mesures qui concernent aussi les personnes sans symptômes. "En l'absence de l'utilisation répandue de produits thérapeutiques ou de vaccins qui peuvent réduire ou éliminer l'infectiosité, avec succès, le contrôle du SARS-CoV-2 ne peut pas reposer uniquement sur l'identification et l'isolement des cas symptomatiques : même mise en œuvre efficacement, cette stratégie serait insuffisante." L'étude insiste sur la nécessité de mesures concernant également les personnes qui ne présentent pas de symptômes. D'où l'importance de la distanciation sociale et du port du masque pour espérer contenir l'épidémie avant la généralisation de la vaccination.
Des limitations dues au comportement des asymptomatiques
L'étude rappelle que les proportions exactes de personnes présymptomatiques et de celles qui ne deviennent jamais symptomatiques ne sont pas connues. De même pour les périodes d'incubation, elles restent difficiles à déterminer. Elles demeurent pour l'instant basées sur "l'exposition individuelle au virus et sur les fenêtres d'apparition de symptômes." Ajouté à cela, ces facteurs varient selon les populations. "Par exemple, les personnes âgées sont plus susceptibles de ressentir des symptômes que les personnes plus jeunes." De plus, maintenant que le Covid-19 est largement connu à travers le monde, les personnes avec des symptômes ont plus tendance à s'isoler et à minimiser les infections qu'elles pourraient causer. Mécaniquement, cela entraîne une plus grande proportion de contaminations dues aux personnes asymptomatiques. "Les estimations faites ici représentent la proportion la plus basse de transmissions dues aux asymptomatiques dans le cadre de mesures prises pour réduire les transmissions liées aux personnes symptomatiques."
Ces limitations pourraient expliquer les différences de résultats entre plusieurs travaux. Une étude publiée en décembre 2020 dans The Lancet établit que le niveau de contagiosité des individus symptomatiques est 3,85 fois plus élevé que celui des asymptomatiques. L'étude a été réalisée auprès de 628 porteurs du SARS-CoV-2 en isolation et sur 3.790 proches contacts. "Nos résultats suggèrent que les personnes asymptomatiques atteintes de Covid-19 sont infectieuses mais pourraient être moins infectieuses que les cas symptomatiques. Nous avons également identifié que la proportion de contacts étroits qui ont été infectés ne dépendait pas du statut sérologique du cas contact. Une des explications à cette observation pourrait être que les contacts étroits ont tendance à vivre ou à travailler avec le cas contact et sont exposés en raison de leurs contacts réguliers avec une personne infectieuse avant de devenir elles-mêmes positives." L'Imperial College de Londres, avait, lui, chiffré que les cas contacts d'un patient symptomatique ont 12,8% de chances d'être contaminés contre 3,5% pour les contacts d'un patient asymptomatique et 9% pour les patients pré-symptomatiques.